La première porte sur la difficulté d’une mise en cohérence des documents de suivi-évaluation et la seconde est relative aux problèmes de mobilisation de ressources financières pour la réalisation de certains projets
Six mois après sa mise en application, le Programme d’action gouvernemental (PAG) vient d’être passé au peigne fin pour en déceler les difficultés, proposer des solutions aux défis rencontrés par les départements dans la mise en œuvre et définir les perspectives.
Au terme de l’exercice, qui a eu lieu du 7 au 9 février dans un hôtel de la place, les contraintes majeures identifiées par les participants portent notamment sur la nécessité d’une mise en cohérence des documents de suivi-évaluation et les problèmes de mobilisation de ressources financières pour la réalisation de certains projets.
Ainsi, l’atelier de suivi-évaluation du PAG au titre du 1er semestre (octobre 2020- mars 2021) a répondu aux attentes du chef du gouvernement qui y voyait l’opportunité d’évaluer l’impact de l’action publique et procéder, au besoin, aux ajustements nécessaires à sa performance, à son efficacité et son efficience.
Dans son discours de clôture de l’atelier, le directeur de cabinet du Premier ministre s’est réjoui des «résultats concrets» auxquels les participants sont parvenus au terme des travaux qui ont porté sur les six axes du PAG. Samba Diallo a énuméré les deux principales contraintes rencontrées par les départements dans la mise en œuvre des actions prévues.
La première porte sur la difficulté d’une mise en cohérence des documents de suivi-évaluation, en termes d’inscription des éléments du «cadre de mesure de rendement», à savoir les indicateurs, les références et les cibles. Et la seconde est relative aux problèmes de mobilisation de ressources financières pour la réalisation de certains projets.
Pour le directeur de cabinet du Premier ministre, la prise de mesures appropriées pour palier ces difficultés s’imposent. Ainsi, pour assurer la cohérence entre les contenus des documents, Samba Diallo a exhorté les différentes parties prenantes à user davantage du Cadre de concertation mensuel existant entre le cabinet de la Primature et les départements ministériels pour une collaboration plus accrue dans leur élaboration. «Ceci devra permettre d’expliciter le canevas de suivi indiqué, en définissant mieux les différentes rubriques concernées», a-t-il estimé.
Et s’agissant de la mobilisation des ressources financières, il a assuré que le gouvernement poursuivra les efforts de soutien pour accompagner les départements ministériels dans le cadre de la mise en œuvre des actions du Plan d’action.
Nonobstant ces difficultés, les différents départements ont engrangé des résultats que Samba Diallo a jugés «acceptables», au regard du démarrage tardif de la mise en œuvre du Plan d’action. Il a espéré que cette dynamique se poursuive au terme de ce premier atelier, dont l’un des mérites est d’avoir certifié l’engagement de chacune des parties à continuer le processus d’évaluation.
«Cet engagement solennel dont vous avez fait montre, conforte bien celui que le gouvernement a pris devant le Conseil national de Transition et le peuple malien tout entier, quant à sa redevabilité dans la gestion des affaires publiques et ses exigences de reddition des comptes», a commenté le directeur de cabinet du Premier ministre. Pour lui, cet engagement laisse aussi augurer d’un avenir plein d’espoir dans la poursuite de la mise en œuvre du PAG pour combler les attentes des citoyens.
Les participants se retrouveront dans six mois pour l’évaluation du Plan au titre du deuxième semestre (avril à septembre 2021). Dans cette perspective, Samba Diallo les a exhortés à redoubler d’ardeur dans la mise en œuvre des actions inscrites pour une meilleure atteinte des résultats escomptés.
Issa Dembélé
Source : L’ESSOR