Comme nous l’annoncions dans le numéro du mercredi 15 janvier, IBK s’est envolé hier soir à la tête d’une forte délégation à destination d’Alger. Avec les plus hautes autorités algériennes y compris le président algérien, Abdel Aziz Bouteflika, s’il a recouvré sa santé après sa récente hospitalisation à l’hôpital militaire parisien Val-De-Grace, le président IBK va discuter essentiellement des questions liées au rétablissement de la sécurité et d’une paix durable au nord Mali.

Après l’étape algérienne, IBK se rendra au Qatar sans doute pour ramener cet Etat pétrolier à la raison Pays adossé à la région de Kidal et partageant plus de 1300 km avec le Mali, l’Algérie occupe une place centrale dans la recherche de solutions durables à la crise sécuritaire qui sévit dans le septentrion de notre pays. Rappelons que c’est de l’Algérie que le terrorisme est parti et que son territoire est régulièrement utilisé par les jihadistes pour perpétrer des attaques dans les autres pays du champ.

C’est ici qu’ils s’approvisionnent pour commettre des forfaits. Aussi, une coopération sécuritaire et militaire est indispensable entre l’Algérie et le Mali pour combattre efficacement l’insécurité au Sahel. Comme ce fut le cas, en 1965, lorsque (Implication vigoureuse de l’Algérie avait permis d’écraser la première rébellion au Mali. Au regard de cette situation, la coopération entre les deux pays est plus un Impératif pour circonscrire le péril jihadiste.

Après Alger, le président IBK assistera aux festivités du 20 janvier à Bamako avant de se rendre au Qatar, que certains présentent comme le bras financier des groupes salafistes au Sahel.
A cet égard, un hebdomadaire français citant une source de la Direction du renseignement militaire français (DRM), relève que le riche émirat gazier financerait les groupes islamistes qui ont occupé le Nord au Mali. L’article a rappelé que les  » insurgés du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA indépendantiste et laïc), les mouvements Ançar Eddine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avalent reçu une aide en dollars du Qatar « .

Il n’a toutefois pas précisé le montant de cet appui.  Le Journal a révélé que des responsables français dont le ministre de la Défense, Jean-Yves lé Drian, sont parfaitement au fait de cette situation. On comprend donc que le président IBK se déplace dans cet émirat pour accorder les violons entre Bamako et Doha sur la nécessité de lutter contre ce fléau transfrontalier.

M.D.
Source: L’indépendant du 17 jan 2014