Le vendredi dernier, le Premier ministre de la Transition, Dr. Choguel Kokalla Maïga était face aux 121 membres du Conseil national de Transition pour présenter son Plan d’Action gouvernemental 2021-2022. Dans sa présentation, il promet de renforcer l’arsenal militaire malien pour faire face aux défis sécuritaires qui pèsent sur l’ensemble territoire.
Il lui a fallu une trentaine de minutes pour dévoiler de façon succincte et précise son Plan d’Action gouvernemental (Pag) devant les membres du CNT, un Pag qui s’articule autour de 4 axes déclinés en 9 objectifs.
Le premier axe de ce Plan d’Action de Choguel Kokalla Maïga, c’est le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui même les observateurs les plus optiques savent qu’il faut impérativement mettre tous les moyens à la disposition des forces de défense et de sécurité pour sécuriser toutes les portions du territoire. Nous constatons que l’Etat perd de plus en plus le contrôle du territoire et selon les estimations des analystes sécuritaires plus de 75 % du territoire échappe au contrôle du pouvoir central. Malgré la présence des forces étrangères sur notre sol, la menace djihadiste persiste toujours sur l’ensemble du territoire.
Conscient des jeux géopolitiques et géostratégiques autour de la lutte contre le terrorisme au Mali et dans le Sahel, le Premier ministre de la Transition dans son Pag veut booster l’arsenal militaire et de manière solennelle mettre tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des FAMas aux fins de leur permettre de s’acquitter de leurs missions régaliennes. Et cela passe par le renforcement des effectifs des forces de Défense et de Sécurité avec une modernisation de leurs équipements et infrastructure et le parcours du recrutement, en passant par la formation, l’entrainement et l’aguerrissement.
Mais selon des spécialistes des questions de défense et sécurité, il ne suffit pas seulement de doter les FAMas d’équipements de dernière génération ou de l’entrainement à l’aguerrissement, il faut qu’elles soient à la fois sur l’offensive et la défensive et une parfaite connaissance du terrain. Pour eux, nous sommes dans une guerre asymétrique où l’ennemi est invisible en plus il y a une force de frappe disproportionnée ce qui fait qu’après le forfait, l’ennemi disparait vite et sans trace.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune