La communauté internationale prévoit l’éradication de la pandémie du Syndrome de l’immunodéficience acquise (VIH/Sida) dans les treize années à venir.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Ousmane Sow, a présidé, au nom du président de la République, le jeudi 30 novembre 2017 la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida couplée au lancement du Mois de lutte contre le Sida.
Le thème de la Journée mondiale du Sida retenu par la communauté internationale était “Droit à la santé”. Le thème national retenu portait sur “Dépistage et traitement des jeunes : un droit et un devoir”.
Mme Djerma Oumou Diarra a remercié les autorités pour la prise en charge des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida, la réhabilitation de leurs locaux sans oublier l’appui conséquent de 24 millions de F CFA en faveur des enfants infectés et affectés pour leur prise en charge nutritionnelle.
La représentante de l’Onusida au Mali, Angèle Oudjohossou, a salué la prise en charge des 21 millions de personnes touchées par le VIH dans le monde en 2017 contre seulement 688 000 en 2000. Un progrès qu’elle a salué. Il faut ajouter qu’en 2016, on notait plus de 36 millions de personnes vivant avec le VIH.
Au Mali, la problématique reste le dépistage. Sur 98 000 personnes infectées attendues seules 56 000 connaissent leur statut.
Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Ousmane Sow, le droit à la santé conféré à chacun par la Constitution, nous permet de jouir de la santé physique et mentale. “Ce droit à la santé inclut celui des personnes vivant avec le VIH Sida et celles affectées par la maladie. Il s’agit du droit à la prévention et au traitement ainsi que du droit de prendre ses propres décisions concernant sa santé et le droit d’être traité avec respect et dignité et sans discrimination”.
Le thème national, dira-t-il, met l’accent sur les défis à relever pour l’utilisation des services de dépistage et de traitement ainsi que la stratégie : “Tester et traiter”. “Ces défis sont à relever particulièrement en milieu jeunes pour la mise sous ARV à échelle pour toutes les populations clés”, a invité le Pr. Sow.
Le compte à rebours
Le Sida demeure une préoccupation majeure dans le monde, une menace pour la santé publique. Face à cette situation, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, président du Haut conseil national de lutte contre le Sida, s’est engagé aux côtés d’autres chefs d’Etat en septembre 2014 à New York, lors de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations unies, à accélérer la riposte au VIH et de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030. Un acte qu’il a renouvelé en 2015 toujours au siège des Nations unies en souscrivant à l’adoption du programme de l’Objectif de développement durable (ODD).
“Le chemin de cette élimination est clair. Il passe par l’accélération des interventions, pour plus d’efficacité en termes d’offre de services de prévention, de traitement des malades, des soins et de soutien pour les personnes vivant avec le VIH et aussi pour les populations les plus exposées au VIH du fait de leur environnement et leur spécificité et leur choix de vie (les professionnels du sexe, les homosexuels…)”, a indiqué le chef du département de la Santé.
Et d’engager les acteurs à mieux cibler les objectifs de la phase d’accélération de l’élimination du VIH/Sida ; à savoir : les trois 90 % ; 90 % de personnes qui vivent avec le VIH à connaître leur statut sérologique, 90 % des personnes séropositives soient mises sous traitement et 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale négative.
En plus de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, notre pays, en marge de cet événement mondial, consacre le mois de décembre, Mois de la lutte contre le VIH/Sida, mois de solidarité avec les personnes vivant avec le VIH et mois d’engagement pour maintenir les acquis de la lutte contre le Sida, placé sous le haut parrainage du président de la République, IBK.
Pr. Samba O. Sow a réitéré le soutien du gouvernement aux malades du Sida. Il leur a assuré que tout sera mis en œuvre pour améliorer leur prise en charge. C’est sur ces mots qu’il a déclaré lancer la Journée et le Mois de lutte contre le VIH/Sida.
Ousmane Daou
source: L’indicateur du Rénouveau