Les chercheurs de l’Université d’Oxford et de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) du Burkina Faso ont développé un vaccin contre le paludisme qui a atteint pour la première fois l’efficacité vaccinale “impressionnante” de 77%, a-t-on appris samedi de source officielle.
Dans un communiqué repris par le ministère burkinabé de la Santé, les chercheurs se sont réjouis de l’efficacité vaccinale impressionnante de 77% obtenue chez des enfants africains alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) spécifie 75%.
Testé auprès de 450 enfants, le candidat vaccin R21/Matrix-M affiche un bon profil d’innocuité, a été bien toléré et présente un excellent potentiel de fabrication à grande échelle et d’approvisionnement à faible coût, selon la même source.
Dans leurs résultats, les chercheurs expliquent être les premiers à atteindre l’objectif de la Feuille de route pour la technologie du vaccin antipaludique de l’Organisation mondiale de la santé, soit un vaccin d’une efficacité minimale de 75%.
En collaboration avec les sociétés Serum Institute of India Private Ltd et Novavax, les chercheurs viennent de démarrer la phase de recrutement d’un essai de phase II dans la perspective de la demande d’homologation pour évaluer I’innocuité et l’efficacité du vaccin à grande échelle.
Cet essai recrutera 4.800 participants âgés de 5 à 36 mois dans quatre pays africains (Burkina Faso, Kenya, Mali et Tanzanie).
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation du Burkina Faso, Alkassoum Maïga, a déclaré : “Je suis fier des chercheurs burkinabé qui ont grandement contribué à franchir cette étape importante dans la lutte contre le paludisme”.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme est responsable de plus de 400.000 décès chaque année dans le monde, les progrès réalisés pour réduire la mortalité due au paludisme stagnent pour leur part depuis quelques années.