Un jour, la nuit s’est abattue sur l’horizon
Depuis mon Afrique cherche l’espoir à tâtons
Tandis que dans les rues, au-dessus des maisons
Rôdent les vautours de la colonisation
Avec, pour complice, le vassal insatiable
Nourri par la convoitise incommensurable
D’une bouillie intellectuelle exécrable
Mélange d’oppression et corruption minable
Promis de s’occuper des écuries d’Augias
Ils confondent servir et se servir, hélas !
Et le pauvre con-tribuable payera
Les fromages d’une République mollasse
Hélas ! C’était compter sans cette cruauté
De l’impitoyable cannibale enragé
Profitant des états rapaces égarés
Et aveuglés par leur égotisme sacré
Sur l’autel de la suprématie aliénée
Des innocents sacrifiés, des espoirs brisés
Des valeurs volées, des familles mutilées
Sous nos yeux torturés : un monde démembré
Quand leurs armes violent l’innocente candeur
Mutilent nos heures, nos marchands de couleur
Nous signons à l’encre de la vie, de la peur
Avant de sombrer sous les tirs de la terreur
Mais, quelle que soit la durée du noir soupir
Sur ce grand cahot, bientôt, l’aube pointera
Sur la Tour de l’Afrique, le jour se lèvera
Et de ses rayons vifs, brûlera les vampires
Pour un paysage neuf, misons sur l’espoir
Que nos vraies valeurs s’enracinent à jamais
N’offrons pas aux mécréants notre désespoir
Car c’est ensemble que nous sauverons la paix
Sur ce chemin tortueux et abandonné
Oublions notre p’tit confort égocentrique
Nos comportements médiocres, la peur du risque
De cet élan dépend la luminosité
Rares sont les lanternes du bonheur passant
Pourtant tout geste du cœur est un acte noble
Aucun présent n’est petit ou insignifiant
Pour nos enfants osons un avenir durable
EPICTOU & BOLMOUSS
Source :Le Reflet