Barack Obama opposera son veto à toute nouvelle sanction contre l’Iran, tant que les négociations issues de l’accord du 24 novembre avec Téhéran ne sont pas arrivées à leur terme. Cette menace de la Maison Blanche est une réponse à un projet de loi déposé hier, jeudi 19 décembre, à Washington, par 26 sénateurs, 13 républicains, et surtout 13 démocrates, qui défient Barak Obama. Ce dernier a fait des négociations avec l’Iran l’une de ses priorités de politique internationale.
L’administration Obama estime que l’accord de Genève avec l’Iran est une chance de régler par la diplomatie une crise qui n’a que trop duré. L’Iran a gelé la progression de son programme nucléaire pour six mois, les Etats-Unis et les Européens sont sur la même longueur d’onde. Alors voter aujourd’hui de nouvelles sanctions serait, selon la Maison Blanche, contre-productif, voire dommageable.
Ce n’est pas l’avis de certains élus qui ont présenté un texte de loi durcissant les sanctions à l’égard de l’Iran, de nouvelles sanctions qui seraient applicables dans un an, si les négociations échouent.
Le choix de la fermeté
Après avoir à plusieurs reprises tenté de convaincre les élus par la pédagogie, Barack Obama cette fois choisit la fermeté. « Voter de nouvelles sanctions maintenant ruinerait nos efforts de parvenir à un règlement pacifique, justifie le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. Nous ne pensons pas qu’elles seront approuvées par le Congrès, mais si le texte passe, le président opposera son veto. »
Or pour outrepasser un veto du président, il faut recueillir les deux tiers des voix. Ces nouvelles sanctions ont donc peu de chance de voir le jour. Mais cet incident sur le parcours de la négociation avec l’Iran, montre une nouvelle fois à quel point le choix stratégique de Barack Obama est controversé dans la classe politique américaine.
Source : RFI