Dans le Nord-Kivu, les localités de Kamango et Bwisegha ont été investis ce mercredi 25 décembre par un groupe armé. Il pourrait s’agir des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu, mais certains observateurs doutent de cette identité en affirmant qu’il s’agit des éléments du M23 venus de l’Ouganda. L’Ouganda aurait d’ailleurs fermé sa frontière avec le Grand Nord de la RDC la veille de cette attaque.
La rébellion ougandaise ADF-Nalu sévit dans la région du Nord-Kivu depuis de longues années et on connaît ses exactions sur la population locale. Certaines sources accusent le régime de Kampala d’avoir fabriqué ce groupe armé pour déstabiliser le Grand Nord congolais pour des visées hégémonistes. L’Ouganda aurait en effet des ambitions sur cette région de la RDC riche en pétrole et en minerais.
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Est-ce le même groupe d’ADF-Nalu qui vient d’occuper la région de Kamango, voisine de Beni ? Plusieurs observateurs sur place émettent des réserves. Selon eux, il s’agirait plutôt d’éléments du M23 reconstitué récemment en Ouganda et infiltré à partir de la frontière ougandaise pour reprendre l’aventure qui avait tourné court au mois de novembre dernier à Rutshuru.
En attendant de connaître l’identité réelle de ces agresseurs, les hélicoptères de la Monusco sont entrés en action pour stopper la progression de ces combattants vers Nobili, où s’est réfugiée la population civile. Les casques bleus ont assuré l’armée régulière congolaise de leur solidarité. Il a été rappelé que la mission de la Monusco est de lutter contre tous les groupes armés, y compris l’ADF-Nalu.