En Algérie, au 6e jour des discussions entre groupes armés maliens et autorités de Bamako, il est toujours impossible de mettre la coalition du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et les groupes dissidents autour de la même table.
Difficile d’avancer sur la création du cadre des négociations. Pourtant, les représentants de la communauté internationale, les ministres maliens, et les groupes armés doivent vivre côte à côte dans une capitale rythmée par le ramadan, ce qui crée des scènes inattendues.
Les discussions se passent dans une résidence d’Etat fermée au public, mais les délégations, elles, sont logées dans deux grands hôtels de la capitale. Période de ramadan oblige, ces hôtels accueillent de grands concerts ou des spectacles à la tombée de la nuit. L’après-midi, les discussions informelles de ceux qui ne sont pas en réunion se font donc au son des répétitions des chanteurs de variété et des tubes de l’été.
Le soir, après la rupture du jeûne, les négociateurs maliens et la communauté internationale se retrouvent entourés de la classe aisée algéroise, venue faire la fête en tenue de soirée. Quelles que soient leurs positions, les participants vivent ensemble depuis 6 jours. Résultat : lorsqu’une discussion coince en salle de réunion, tard le soir, on se retrouve assis dans un canapé dans un couloir pour poursuivre. Mais surtout, lors des dîners, groupes armés et autorités maliennes doivent s’attabler dans la même salle. On peut alors voir des cadres du MNLA s’assoir et manger à moins d’un mètre d’un ministre de Bamako.
par RFI