La station de recherche agronomique de Kogoni, localité située dans la commune rurale de Diabaly à une soixantaine de kilomètres de Niono, a organisé la semaine dernière, une journée « portes ouvertes » pour présenter 26 variétés améliorées de blé au titre de la campagne 2013-2014. Il s’agit du résultat des travaux d’une équipe de chercheurs maliens précédemment en activité au centre de recherche agronomique de Gao.

Ont pris part à cette journée, les représentants du centre régional de recherche agronomique de Niono, de la zone de production de l’Office du Niger de Diabaly et des exploitants agricoles. La journée a permis de présenter aux participants, notamment les exploitants agricoles, les résultats des travaux des chercheurs. Leur vulgarisation devrait aider à promouvoir la culture du blé dans la zone de l’Office du Niger.

La rencontre s’inscrivait dans le cadre du « Projet support de la recherche en agriculture pour le développement des cultures stratégiques en Afrique ». Financé par la Banque africaine de développement (BAD) à travers le Fonds africain de développement (FAD), le projet porte sur 4 cultures stratégiques : le maïs, le riz, le manioc et le blé. Dans notre pays, c’est l’IER qui pilote la composante « blé », exécutée par le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA).

A la station de recherche de Kogoni, les recherches ont porté sur des variétés venues d’Egypte, du Nigéria, du Soudan et du Niger. Les participants de la journée ont visité toutes les parcelles tests des 26 variétés cultivées sur une superficie d’environ un hectare.

La rencontre d’échanges qui a suivi la visite guidée a permis aux participants de s’imprégner des techniques culturales et d’entretien du blé, de son rendement à l’hectare estimé à 4 voire 6 tonnes, du coût de production à l’hectare évalué à 200 000 Fcfa contre 375 000 voire 400 000 Fcfa pour le riz. Les explications permettaient de faire un choix parmi les variétés de blé performantes et de connaitre la nature des terres convenant à la culture du blé dans la zone Office du Niger.

Les exploitants agricoles qui ont affiché un vif intérêt pour le blé, ont évoqué des contraintes comme la présence des rats et des oiseaux, le problème des débouchés de la production. Le gestionnaire de la station de recherche agronomique de Kogoni, Mamadou Ganamé, le chef du programme riz irrigué, Soungalo Sarra, et le chef du projet, Oumar Goïta, ont apporté des apaisements aux exploitants en leur expliquant leur disponibilité à les accompagner et les voies à suivre pour rentabiliser leur production. Ils ont notamment souligné que nombre d’opérateurs économiques ont besoin d’un blé qui entre dans la fabrication de beaucoup de produits alimentaires.

C. O. DIALLO

AMAP-Niono