La représentation de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Niger a annoncé jeudi avoir secouru cette semaine 74 migrants de differents pays d’Afrique de l’Ouest dans le désert nigérien, non loin de la frontière avec l’Algérie.
Les rescapés, dont une femme et deux enfants, ont été secourus lundi dans le désert à Assamaka, une localité nigérienne frontalière de l’Algérie, où ils étaient arrivés “après une longue marche à pied”, a indiqué l’organisation onusienne sur sa page Facebook.
Les migrants ont tous été hébergés dans le centre de transit pour migrants de l’OIM à Arlit dans la région d’Agadez (nord) où ils reçoivent désormais une aide alimentaire, médicale et psychosociale, a ajouté l’organisation, précisant qu’ils sont originaires du Nigeria, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Gambie, du Niger, de la Guinée, de la Guinée-Bissau et du Liberia.
Le Niger, pays charnière entre le Maghreb et l’Afrique noire, est devenu ces dix dernières années une terre de transit en direction de l’Algérie et de la Libye, étapes ultimes vers l’Europe. Il est souvent arrivé que des migrants perdent la vie dans le vaste désert s’étendant entre ces trois grands pays.
Depuis le début de l’année, l’OIM dit avoir déjà mené plusieurs opérations de sauvetage et sauvé des milliers de personnes, dans les mêmes conditions, à la frontière avec l’Algérie. La dernière remonte à début septembre dernier au cours de laquelle 439 migrants, également issus de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, ont été secourus.
Visitant le 20 février dernier le centre de transit de l’OIM à Agadez où se trouvaient alors plus de 770 migrants ouest-africains expulsés par les autorités algériennes, le ministre nigérien de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed, avait fustigé ces expulsions de migrants africains par l’Algérie vers son pays, parlant d’une pratique “insupportable”.
Le Niger partage dans sa partie septentrionale une frontière longue d’environ 1.500km avec l’Algérie.