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Nancouma Kéïta, secrétaire politique du RPM face à la presse : «N’oubliez pas qu’on est au pouvoir et qu’on peut vous créer la misère»

Ces propos cavaliers du secrétaire politique du Rpm, Nancouma Keïta, ne constituent-il pas une menace pour la liberté de presse et pour la démocratie ? Nous étions en conférence de presse, en réponse à la question d’un confrère qui demandait à savoir si le gouvernement ne fait pas le sapeur pompier à propos de l’insécurité grandissante dans notre pays.

Nancouma Keïta secrétaire politique rpm

«Ne dites pas ça à votre gouvernement. Soignez le langage pour qu’on puisse s’entendre sur la substance. On ne dit pas à son gouvernement qu’il fait le sapeur pompier. N’oubliez pas qu’on est au pouvoir et qu’on  peut vous créer la misère. Tout Etat a le moyen de créer la misère à quelqu’un. Tout organe de presse a une capacité de nuisance aussi». C’est en substance la réponse donnée par Nancouma Keïta.

Cette conférence de presse animée par le président du Rpm, Dr. Boulkassoum Haïdara et son secrétaire politique, Nancouma Keïta, le vendredi 14 août à la Maison de la presse, avait pour objectif de renforcer le cadre de réflexion et d’échange afin de mieux accompagner l’action du gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.

Selon le secrétaire politique du Rpm, la situation que nous vivons aujourd’hui au Mali nous interpelle en ce sens que l’Etat et les forces au sein du pays ont décidé d’un accord pour la paix et la réconciliation de tous les Maliens.  Mais, à l’en croire, depuis la signature de l’accord, «nous sommes devant la recrudescence de la violence qui a beaucoup marqué les esprits et interpelle, au-delà du pouvoir, tous les Maliens. Le bilan de recrudescence aujourd’hui est très triste. On doit à tout moment s’interroger, mais être soi-même serein pour savoir que chacun a le devoir sacré de s’engager et de combattre le mal pour que le Mali de notre rêve puisse voir le jour, et définitivement», a-t-il ajouté.

Pour Nancouma Keïta, la situation que nous vivons n’est pas une fatalité pour notre nation, car dans l’histoire, des cas comme celui-ci que nous vivons, se sont répétés dans beaucoup d’autres nations. Il a souligné que  les motivations des agresseurs, c’est d’empêcher l’application de l’accord et l’organisation des élections communales et régionales ; de diminuer l’armée nationale ; de fragiliser l’Etat et d’empêcher le retour de la paix.

«C’est l’occasion ou jamais d’être ensemble parce que toutes les Républiques de ce pays, depuis l’indépendance, portent les stigmates et les marques de la rébellion. Il faut former et encadrer notre population. Il faut inviter les patriotes à abandonner les critiques stériles. La mort d’un soldat en mission d’honneur ne doit pas être une occasion de prendre une revanche politique sur une classe politique ou une équipe aux affaires. Il faut développer un programme soutenu de communication de masse sur la situation dans toutes ses dimensions», a-t-il déclaré.

Aux dires du secrétaire politique du Rpm, la population n’est pas dans la logique de comprendre que la sécurité est une affaire de tous les citoyens. «Il faut que tout le monde soit vigilant partout», poursuit-il. À la question de savoir si la méthode du gouvernement est-elle meilleure pour faire face à la situation du pays, Nancouma Keïta répond : «Nous, nous sommes un parti politique. Il ne nous appartient pas de porter un jugement de valeur sur une équipe gouvernementale en mission dont nous sommes, en partie, responsables. Ça interpelle tous les partis politiques et la société malienne dans sa globalité. Nous pensons que le rôle d’un parti politique, c’est d’être un laboratoire d’idées».

Diango COULIBALY

Source: Le Reporter

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