En partenariat avec Rezzo 61, La Ferté-Macé (Orne) accueille Djeli Moussa Condé pour un concert évasion avec ce griot urbain aux allures de rocker.
Né en Guinée-Conakry, issu d’une famille de griots, Djeli apprend très jeune l’art du chant et de la kora. Pendant 4 ans, le Maître Lamine Sissoko lui enseigne la Kora et la culture musicale de son pays. Très doué, Djeli se voit décerner par l’Unesco le diplôme de participation au premier Festival de Kora d’Afrique de l’Ouest à Conakry. Déjà, il commence a exprimer ses talents de compositeur. Il part ensuite a l’aventure, durant plusieurs années, à travers l’Afrique de l’Ouest : Gambie, Sénégal, Mali…
Sur Abidjan, il est repéré par Souleyman Koly, et devient de 1989 à 1993, auteur-compositeur de l’ensemble Kotéba d’Abidjan avec lequel il participe à de prestigieuses tournées internationales. Il compose notamment quatre morceaux pour Waramba, premier Opéra mandingue primé au Festival d’Avignon en 1993.
De l’Afrique à Paris
Djeli s’installe ensuite à Paris en 1993. Sans papiers, il est parrainé par Bernadette Lafont et Musiciens sans frontières et finit par obtenir son titre de séjour. Le talent du griot de Ménilmontant va être très vite repéré.
Il va alors collaborer avec des artistes tels que Manu Dibango (Wakafrica), Salif Keïta, Richard Bona (Kalaban koro), Mory Kante, Alpha Blondy, Césaria Evora, Hank Jones, Cheick Tydiane Seck (Sarala), Sekouba Bambino (Le destin, Sinikan…), Mangala (réexpédition), Amy Koïta… Il contribue avec sa kora et sa voix puissante aux albums de chacun et les suivra sur leurs tournées françaises et internationales.
Engagé, Deli participe à de nombreux concerts de soutien aux grandes causes humanitaires (Secours Populaire, Unesco, Musiciens sans frontières…). En 1998, il est sollicité pour le Festival « Voix du Monde » à Rio. En juillet 2002, Djeli Moussa fait la connaissance de Janice DeRosa, diva du blues. Ils enregistrent ensemble l’album Aduna qui sortira en 2003. Il enregistre également les Comptines et berceuses du baobab avec Paul Mindy.
Textes engagés
L’artiste se consacre alors à la composition d’un répertoire très vite apprécié par le public des scènes parisiennes. En 2010, il fait la rencontre de Vincent Lassalle qui lui propose de réaliser son album. S’ensuivra une longue période de composition et de travail qui verra naitre l’album éponyme Djeli, entièrement enregistré à Ménilmontant, son quartier de prédilection et sorti en 2012. Un nouvel album Womama voit le jour en 2015 avec le label Buda records.
Influencé par de nombreuses cultures, il offre un univers singulier dans un esprit tribal et moderne à la fois, effleurant pop, sonorité arabo-andalouse, insérant une touche d’électro. Un spectacle varié, en harmonie avec son temps, entre musiques actuelles et musiques du monde, où l’énergie et la sensibilité sont au rendez vous. Au travers de textes engagés, Djeli Moussa Condé chante la paix et l’espoir qu’il a en l’humanité… avec autour de lui Jouni Isoherranen (basse, chœur), Renaud Tenoux (flûte) et Vincent Lassalle (percussions, chœur).
Jeudi 9 novembre, 20 h 30, salle Gérard Philipe, Espace du Grand Turc, La Ferté-Macé. Tarifs : 6 à 12 €. Renseignements et réservations : Le Grand Turc 02.33.37.47.67 et sur www.lafertemace.fr
Source: normandie