Le nombre des unités spéciales US engagées au Sahel est en nette progression depuis 2004, d’abord dans un cadre de coopération technique (instruction) et depuis 2011 dans des opérations de traque (recherche-destruction) visant des Chefs d’organisations armées transnationales évoluant dans la région.
Source: reseauinternationalL’affaire de Bamako, passée sous silence, n’est pas un fait divers ordinaire. Elle ravive déjà les rivalités persistantes entre les différentes branches des forces spéciales US; elle met surtout en avant l’indiscipline totale qui est devenue la principale caractéristique des Navy Seals depuis quelques années.
Après la mort, dans des conditions proches de celle d’une embuscade, de quatre éléments des forces spéciales US au Niger, une autre affaire vient de ternir un peu plus la réputation des forces spéciales US au Sahel: l’assassinat par strangulation d’un béret vert US à Bamako, par deux membres des Navy Seals. Une affaire qui remonte à quelques semaines mais qui commence à faire du bruit.
D’après des indiscrétions, l’équipe 6 (Team 6) des Navy Seals est totalement hors de contrôle. Au Sahel, la situation n’a pas encore atteint le stade de la véritable mutinerie, telle que celle ayant suivi de très peu l’opération Neptune Spear d’Abottabad au Pakistan, et dont l’évolution dramatique s’est terminé par la mort d’une trentaine de Navy Seals, que le Pentagone a maquillé en crash d’hélicoptère de transport de troupes, mais des indices probants recueillis par des militaires locaux mais aussi d’autres pays de l’Otan pointent du doigt l’indiscipline totale des Navy Seals, circulant en opération à bord de véhicules 4X4 modifiés en teashirts et casquettes de Baseball, faisant très peu cas des instructions et outrepassant toujours les objectifs assignés.