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Motion de censure contre le gouvernement : Le PM à un pas de l’humiliation ?

La motion de censure contre le gouvernement Soumeylou Boubeye Maiga tant attendue sera déposée lors de la session plénière de ce matin, mercredi 17 avril 2019. Les députés sont face à l’histoire, car tout le regard des Maliens est  tourné vers eux. Quant au « Tigre », il connaitra la plus grande humiliation nationale au cas où cette motion passe.

 

Dans notre parution du vendredi dernier, nous avions annoncé que la motion de censure contre le gouvernement SBM serait déposée le jeudi 18 avril lors de la session plénière. Mais la conférence des présidents de l’Assemblée nationale a ramené cette session à aujourd’hui, mercredi 17 avril 2019. À l’ordre du jour de cette session, on a entre autres : l’adoption de procès-verbaux, des questions orales de l’honorable Oumar Mariko au ministre de la Défense et des anciens Combattants ; de l’honorable Cheich Tahara Nimaga au ministre de la Sécurité et de la Protection civile ; de l’honorable Ousmane Kouyaté au ministre des Infrastructures et de l’Équipement ; de l’honorable Mahamadou Hawa Gassama au ministre  de la Sécurité et de la Protection civile et celui de la défense et des anciens combattants. Le 3e point de l’ordre du jour de cette session, c’est les communications.

En dehors de ces points, des députés ont affirmé que la motion de censure contre le gouvernement SBM sera déposée lors de cette session. Joint par nos soins, le député URD Ousmane Kouyaté a confirmé l’information : « Nous allons déposer la motion de censure lors de la session de demain (aujourd’hui) ». Même si notre interlocuteur ne s’est pas prononcé sur le jour du vote de la motion par l’Assemblée nationale, certains cadres du RPM parlent du vendredi 19 avril prochain.

Les choses se précisent donc pour cette motion de censure. La panique est perceptible dans le camp du « Tigre » et la tentative de division des députés continue son petit bonhomme de chemin.

Face à cette situation, les Maliens de tout bord ont le regard croisé sur les députés. Ils entreront dans l’histoire s’ils arrivent à réussir leur lutte en faisant passer la motion. Si l’exécutif arrive à les diviser par la corruption, ils perdront la  petite confiance que le peuple malien a envers eux et  l’Assemblée nationale ne sera plus jamais crédible. Ils sont donc face à l’histoire.

Quant au Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, il est face à un grand risque. Si la motion de censure échoue, il sera sorti grand même si la pression populaire de la rue va continuer. Mais il connaitra la plus grande humiliation dans le cas contraire.

Le président de la République IBK aura aussi sa part. Dans tous les deux cas, il aura d’énormes difficultés. D’abord si la motion de censure passe et qu’il décide de dissoudre l’Assemblée nationale, en dehors des religieux et de l’opposition, même son parti qui est favorable au départ du PM risquera de le combattre. Et si la motion ne passe pas, à l’allure où vont les choses, la tension risque d’être grande. Les manifestations aussi risquent de se multiplier.

Boureima Guindo

Le Pays

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