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Lybie : Risque d’une guerre civile

La problématique de la gestion de la Libye post Kadhafi fait de plus en plus parler de ce pays d’Afrique maghrébine. Suite à la révolution de 2011 qui a été témoin de la mort de l’ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, la Libye recouvre depuis quelques semaines une espèce de violence qui risque de faire appel à une guerre civile. Dans cette situation, annoncent nos confrères de « Africanews », ce qui fait le plus peur est surtout l’ingérence des puissances occidentales dans cette éventuelle guerre civile avec des immenses enjeux qui pourraient inquiéter l’ONU.

 

Comme connue de tous, cette crise incommensurable d’une Libye déjà victime de scission due à la révolution de 2011 qui a enregistré la mort de l’incontournable ex-homme fort du pays, Mouammar Kadhafi, fait de plus de plus parler de ce pays du Maghreb. D’une part, le gouvernement d’union nationale soutenu par la communauté internationale est dirigé par un certain Fayez el-Sarrj. De l’autre, l’armée nationale du pays détient une large étendue territoriale que possède le maréchal Haftar. Depuis le début d’avril, Haftar a ainsi entrepris un bras de fer contre ses adversaires d’actuel gouvernement à travers des actes offensifs contre Tripoli, capitale libyenne, où résident aussi ces  mêmes autorités du gouvernement d’union nationale. En revanche, l’initiative d’attaque a suscité la réaction de ces derniers  qui n’ont pas tardé de mener des contre-offensives.

Comme conséquence de ces représailles, le bilan homologué fait état de 100 morts et de plusieurs déplacés. La situation libyenne est d’autant plus délicate que les puissances étrangères sont désormais impliquées de façon directe avec des armes sophistiquées. Enfin de la semaine dernière, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, avait clairement manifesté son intention de soutenir le maréchal Haftar qu’il avait déjà reçu au palais de la présidence. Outre cet acquis, Haftar escompte également sur d’autres pays arabes au même titre que la France. Paris a même bloqué une résolution de l’Union européenne visant à condamner Haftar qui a entrainé une division au sein de l’Europe. De l’autre côté, le gouvernement d’union nationale doit obtenir le soutien militaire de la Turquie, de l’Italie et du Qatar. Un jeu d’alliance sur lequel comptent désormais s’appesantir les puissances occidentales pour mener à bien leurs missions politiques sur le territoire de Kadhafi.

Mamadou Diarra

Le Pays

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