Les Mauritaniens ont commencé à voter samedi pour le second tour des législatives et municipales boycottées par une partie de l’opposition, un scrutin dont l’un des enjeux est l’obtention ou non de la majorité absolue pour le pouvoir dans la nouvelle Assemblée nationale, a constaté l’AFP.
Il n’y avait pas encore beaucoup d’électeurs devant les bureaux de vote, ouverts de 07H (locale et GMT) à 19H (locale et GMT), à Tavregh Zeina, un quartier résidentiel de Nouakchott, selon un journaliste de l’AFP.
A Seikha, un quartier populaire situé dans l’ouest de la capitale, très peu d’électeurs se trouvaient également devant les bureaux de vote.
Selon un responsable d’un bureau de vote, cette présence encore faible s’explique notamment par le froid qui sévit actuellement à Nouakchott.
Le premier tour du 23 novembre avait été marqué par une forte participation, de plus de 75%.
Moins d’un million d’électeurs sont appelés à voter à ce second tour, contre 1,2 million au premier, pour renouveler 30 sièges des 147 que compte l’Assemblée nationale et les conseils municipaux de 119 communes sur les 218 du pays.
Le scrutin a été reporté à une date ultérieure dans trois communes à la suite de décisions de justice.
Aux législatives du 23 novembre, le parti du président Mohamed Ould Abdel Aziz, l’Union pour la République (UPR), était arrivé en tête du premier tour avec 52 députés sur 117 attribués.
L’UPR vise la majorité absolue dans la nouvelle Assemblée nationale.
Elle a été suivie par le parti islamiste Tewassoul qui a obtenu douze sièges. L’ensemble de l’opposition qui participe à ces scrutins avait obtenu 31 sièges.
Aux municipales, l’UPR l’avait emporté dans 81 des 218 communes, suivie par un autre parti de la majorité présidentielle, le Sursaut de la jeunesse.
Le score de Tewassoul est également considéré comme l’un des principaux enjeux de ces élections. Il est le seul des onze formations de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) à avoir choisi d’y participer.
Les autres partis de la COD, dite opposition « radicale », boycottent des scrutins qui, selon eux, ont été organisés « unilatéralement » par le pouvoir du président Aziz qu’ils considèrent comme un « dictateur ».