Le dimanche 4 mai 2025, à la Maison de la Presse, un groupe d’acteurs de la société civile, de responsables politiques, de journalistes et d’intellectuels a signé un manifeste appelant au respect des principes démocratiques, des droits fondamentaux et de l’ordre constitutionnel au Mali. Ce manifeste appelle à un retour rapide à l’ordre constitutionnel, à la préservation des libertés publiques et à un pluralisme politique inclusif, soulignant la nécessité d’une gouvernance transparente et respectueuse des aspirations du peuple malien.
Les signataires du manifeste rappellent que la stabilité du pays repose sur un socle démocratique solide et qu’aucune paix durable ni développement équilibré ne peut être envisagé sans un retour effectif aux principes démocratiques. Le document insiste sur l’importance de la démocratie, du respect des normes constitutionnelles, de la liberté d’expression et de la presse, ainsi que de la libre participation des forces sociales et politiques à la gestion des affaires publiques. Il souligne également la nécessité de garantir un environnement propice à la manifestation pacifique des citoyens et au respect des droits humains.
Face aux incertitudes politiques actuelles, le manifeste appelle à un retour rapide et crédible à l’ordre constitutionnel, notamment par l’organisation d’élections transparentes, inclusives et apaisées. Les signataires appellent aussi au respect de la liberté d’opinion et d’association, soulignant que ces libertés sont des éléments essentiels pour légitimer l’action des autorités et assurer une gouvernance responsable et respectueuse des aspirations populaires.
Le manifeste s’oppose fermement à toute forme de dérive autoritaire, à la confiscation du pouvoir et à toute restriction des libertés publiques. Il met en garde contre toute tentative de régression démocratique, soulignant qu’une gouvernance basée sur la transparence, l’inclusion et le respect des principes de l’État de droit est la seule voie capable de répondre aux aspirations profondes du peuple malien.
Les signataires du manifeste s’engagent à défendre les principes démocratiques, à œuvrer pour l’unité des forces attachées à la démocratie et à promouvoir une culture politique fondée sur la tolérance, le respect et le dialogue. Ils appellent à la mobilisation de tous les acteurs sociaux et politiques pour veiller à la transparence du processus de transition et garantir la tenue régulière d’élections conformément à la Constitution.
Ce manifeste, en dépit de ses appels à l’action, ne cherche pas à polariser le débat, mais plutôt à établir un consensus autour des valeurs essentielles à la préservation de la démocratie au Mali. Il appelle à une gouvernance inclusive et respectueuse des principes démocratiques, tout en cherchant à promouvoir l’unité nationale et à renforcer la cohésion sociale dans un climat de dialogue et de justice sociale.
Deux jours après cette conférence de presse, le 6 mai 2025, les initiateurs du manifeste ont publié un communiqué conjoint pour remercier le peuple malien pour sa mobilisation « exceptionnelle » malgré les tensions. Ils saluent la maturité politique des citoyens et condamnent fermement les actes d’intimidation et de harcèlement survenus ce jour-là, qu’ils attribuent à des individus identifiés, proches des organes de la transition.
Dans le communiqué, les initiateurs dénoncent une tentative de sabotage ayant contraint les organisateurs à tenir deux conférences au lieu d’une. Ils en appellent à la justice malienne pour faire toute la lumière sur les auteurs de ces agissements.
Ils saluent également le professionnalisme des journalistes présents, ainsi que le soutien des responsables de la Maison de la Presse, pour leur engagement en faveur de la liberté d’expression.
Enfin, les auteurs informent que le manifeste est désormais disponible en ligne et invitent les citoyens du Mali et de la diaspora à le lire et à le signer massivement. Ils espèrent ainsi consolider un mouvement citoyen fort, capable de défendre les valeurs républicaines et de favoriser une sortie de transition dans le respect des règles démocratiques.
Ibrahim Kalifa Djitteye