Les travaux de la 4è session du Conseil d’Administration de l’Agence pour l’Environnement et le Développement Durbable (AEDD) ont débuté ce jeudi. Son directeur revient sur les activités réalisées.
Journaldumali.com: Quelles sont les activités réalisées l’année précédente?
Mamadou GAKOU: En 2013, l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable a travaillé sur l’élaboration de la stratégie nationale du développement durable, sur la promotion de la citoyenneté environnementale et l’intégration des changements climatiques dans la planification locale et surtout sur la mobilisation de financement en faveur de la lutte contre les effets du changement climatique. Comme dans la plupart des pays au Sud du Sahara, les questions de changement climatique plombent lourdement les efforts de développement dans tous les secteurs. Étant donné que notre pays a une économie basée sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, le développement rural est beaucoup touché par ce phénomène. Nos activités à l’AEDD vont dans le sens de la lutte contre le changement climatique. Depuis 2011, nous mobilisons des financements pour que toutes les catégories d’acteurs, la société civile, les services techniques, les collectivités, les associations en bénéficient. Le Mali a eu la chance de rendre opérationnel le Fonds Climat qui a été créé en 2012 et c’est le seul pays en Afrique aujourd’hui à disposer de ce Fonds. C’est une bonne nouvelle pour notre pays. Nous recevons de plus en plus d’acteurs d’autres États qui viennent s’inspirer puisque c’est un cas d’école.
Quels sont les priorités et perspectives de l’AEDD en 2014?
Au Mali, tous les textes législatifs réglementaires existent en matière de protection de l’environnement et de gestion de ressource naturelle mais cela n’a pas empêché la détérioration du cadre de vie et de la nature en milieu rural. L’accent va être mis sur la communication, la collaboration avec les journalistes pour faire comprendre à la population la nécessité de protéger les ressources naturelles et le contenu des textes. Nous allons aussi travailler sur l’application de la stratégie de développement durable avec tous les secteurs de développement pour qu’ils prennent en compte l’environnement.
Quel budget disposez-vous pour mener vos différentes activités ?
Pour l’instant, le budget qui a été voté dans la mise en œuvre des activités de l’AEDD s’élève à environ 1 milliard 200 cents millions. Il peut changer puisque nous avons comme missions non seulement de d’intégrer les questions environnementales dans les politiques sectorielles mais aussi de mobiliser le financement pour tous les services, les associations, les collectivités. Actuellement c’est un budget indicatif et peut-être après le Conseil d’Administration, nous pouvons avoir un autre montant.