Le président de la transition et son Premier ministre ont été interpellés lundi par des militaires et conduits au camp de Kati, quelques heures après l’annonce de la composition d’un gouvernement.
La composition du nouveau gouvernement venait d’être annoncée sur les antennes de l’ORTM lorsque la situation à Bamako s’est subitement tendue, lundi 24 mai en fin de journée.
Des mouvements de troupes ont d’abord été observés au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, ainsi que dans plusieurs points de la capitale. Le président de la transition, Bah N’Daw, et le Premier ministre, Moctar Ouane, ont ensuite été conduits sous escorte militaire à Kati. Le général Souleymane Doucouré, qui venait d’être nommé ministre de la Défense, a lui aussi été emmené et tous trois se trouvaient encore à Kati ce mardi matin.
Cette soudaine montée de tension intervient après l’annonce de la mise à l’écart, dans le gouvernement Moctar Ouane II, de deux membres influents de l’ex-Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), qui a mené le putsch du 18 août 2020 contre Ibrahim