Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu ce vendredi 4 juillet 2025, sur le rapport du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le gouvernement a adopté les projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de financement additionnel du Projet de Résilience urbaine de Bamako. Cet accord, signé le 21 mai 2025 avec l’Association Internationale de Développement (AID), octroie au Mali un prêt de plus de 31,5 milliards de FCFA.
Ce montant considérable est destiné à améliorer l’accès aux services essentiels (gestion des déchets, assainissement, approvisionnement en eau), renforcer la protection contre les inondations, et consolider les capacités de gestion urbaine, offrant ainsi à Bamako une meilleure capacité de réponse aux situations d’urgence.
Le Projet de Résilience urbaine de Bamako, dont ce financement additionnel est un pilier essentiel, vise à transformer la capitale malienne en une ville plus durable, plus saine et mieux préparée aux aléas climatiques et urbains. Les objectifs de ce projet sont ambitieux et répondent directement aux besoins urgents de la population.
En premier lieu, le financement permettra d’améliorer l’accès aux services de traitement des déchets urbains. La gestion des déchets est un enjeu majeur pour Bamako, où l’urbanisation rapide a souvent dépassé les capacités des infrastructures existantes. L’amélioration de ces services aura un impact direct sur la salubrité de la ville, la santé publique et l’environnement.
Parallèlement, le projet s’attaquera à l’assainissement et à l’approvisionnement en eau. L’accès à une eau potable de qualité et à des infrastructures d’assainissement adéquates est fondamental pour la dignité humaine et le développement socio-économique. Ces investissements sont d’autant plus cruciaux dans un contexte de croissance démographique rapide.
Un autre volet essentiel du projet est l’accroissement de la résilience aux inondations. Bamako, située sur les rives du fleuve Niger, est particulièrement vulnérable aux inondations saisonnières, qui causent des dégâts considérables aux infrastructures et aux habitations, et perturbent la vie des citoyens. Les mesures qui seront mises en œuvre grâce à ce financement permettront de réduire significativement l’impact de ces catastrophes naturelles, protégeant ainsi vies et biens.
Au-delà des infrastructures, le projet mettra également l’accent sur le renforcement des capacités de gestion urbaine. Une gouvernance urbaine efficace est la clé d’un développement harmonieux et durable. Ce volet vise à doter les autorités locales et les acteurs urbains des outils et des compétences nécessaires pour planifier, mettre en œuvre et gérer durablement les services et infrastructures de la ville.
Enfin, et c’est un point crucial, le projet permettra d’apporter des réponses immédiates et efficaces à une situation d’urgence. Cette composante flexible est essentielle pour faire face à des crises imprévues, qu’elles soient d’origine naturelle, sanitaire ou autre, assurant ainsi une meilleure protection des populations en cas de coup dur.
La ratification de cet accord est une preuve tangible de l’engagement du gouvernement malien à améliorer les conditions de vie de ses citoyens et à bâtir un avenir plus résilient pour Bamako. Ce partenariat avec l’Association Internationale de Développement témoigne de la confiance des partenaires techniques et financiers dans la vision de développement du Mali. C’est un pas significatif vers une capitale plus moderne, plus propre et mieux armée pour affronter les défis du 21e siècle. La population de Bamako peut désormais envisager l’avenir avec un optimisme renouvelé, voyant se concrétiser des projets qui transformeront positivement leur quotidien.
Ibrahim Kalifa Djitteye