Le gouvernement malien, sous la conduite du ministre de l’Économie et des Finances, Alhousseïni Sanou, a annoncé, le 18 octobre 2024 sur les ondes de la télévision nationale ORTM, une initiative majeure visant à réduire la dette intérieure du pays. Une somme de 200 milliards de FCFA a été mobilisée pour cet objectif, dans le cadre d’une stratégie visant à soulager la pression financière qui pèse sur les entreprises locales.
Bamada.net-La dette intérieure du Mali s’élève à environ 3.813 milliards de FCFA, soit 56,6 % du total de la dette publique. Le gouvernement ambitionne d’apurer cette dette d’ici le 31 décembre 2024, un pari audacieux mais nécessaire pour renforcer la stabilité économique du pays. Selon le ministre Alhousseïni Sanou, cette initiative permettra non seulement de réduire la charge de la dette, mais aussi de redonner un souffle nouveau aux entreprises maliennes qui se trouvent confrontées à d’importants défis financiers.
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Un soulagement pour le secteur privé
Les 200 milliards de FCFA mobilisés seront répartis entre les créanciers afin de faciliter le paiement des arriérés et soulager ainsi les entreprises locales. Cette démarche est perçue comme une bouffée d’oxygène pour le secteur privé malien, qui fait face à une pression financière accrue en raison des retards de paiement de l’État.
Mossadeck Bally, président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), a salué cette initiative en soulignant son importance pour le secteur privé : “Cette mobilisation de fonds permettrait au secteur de se faire une santé financière au regard des enjeux actuels”. Le secteur privé, qui est un moteur essentiel de la croissance économique, pourra ainsi bénéficier d’une reprise progressive grâce à l’apurement de la dette intérieure.
Des perspectives de relance économique
Cette décision intervient à un moment crucial où le Mali, comme de nombreux pays, fait face à des défis économiques exacerbés par les crises mondiales et locales. En allégeant le fardeau de la dette, le gouvernement espère stimuler la relance économique et renforcer la confiance des entreprises. Ce geste en faveur du secteur privé pourrait aussi encourager davantage d’investissements, tant nationaux qu’étrangers, dans une économie en quête de stabilité et de croissance.
Toutefois, la mobilisation de 200 milliards de FCFA ne couvrira qu’une partie de la dette intérieure totale, ce qui laisse entrevoir la nécessité de trouver des solutions complémentaires pour apurer l’intégralité des arriérés. Le gouvernement reste néanmoins déterminé à poursuivre ses efforts pour maintenir la stabilité macroéconomique et encourager un environnement propice au développement des entreprises.
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En conclusion, cette initiative témoigne de la volonté du Mali de renforcer son économie et de soutenir les acteurs du secteur privé. Reste à voir comment elle sera mise en œuvre concrètement dans les mois à venir et quels en seront les impacts sur la relance économique du pays.
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Moussa Keita
Source: Bamada.net
