Plus de 600 milliards de nos francs. C’est le passif de la société EDM SA qui croupit et se ploie sous le poids d’une dette d’autant plus difficile à porter qu’elle impacte malencontreusement la desserte électrique. Il est vrai qu’il s’agit d’un cumul de créances contractées auprès de fournisseurs de carburant et d’électricité comme la CIE de Côte d’Ivoire.
Mais il est manifestement plus dramatique de constater que le cumul de dettes d’une seule et même société puisse le disputer à la dette intérieure de tout un pays. Depuis le déclenchement de l’instabilité institutionnelle, en effet, les arriérés de paiement n’ont de cesse de croître et de s’amonceler au trésor public, en grevant la dette publique aux dépens des prestataires et fournisseurs de l’Etat éprouvés davantage par les encours bancaires. Difficile d’être précis sur le montant réel de la dette intérieure, mais la bousculade au niveau de la paierie générale est suffisamment révélatrice d’une tension trésorière incontrôlable. Et si devrait encore s’en mêler les dettes incompressibles d’une entreprise dont le capital est détenu à 100% par le même État…
Et si la ministre avait violé un serment ?
Jamais un membre du gouvernement n’avait été aussi diserte et indiscrète que l’actuelle ministre en charge de l’énergie sur son secteur. En mal de solutions au problème de desserte électrique qui l’agace, dame Bintou Camara n’a pas seulement choisi de se défausser aux dépens de boucs émissaires, l’occurrence les travailleurs et les fournisseurs d’hydrocarbures d’EDM SA. L’exposé des tenants de son échec lui a ainsi imposé une surprenante indiscrétion et un étalage inédit sur des informations les plus détaillées de la société. Une posture que nombre d’observateurs assimilent à une irresponsabilité régalienne en apprenant que la nouvelle ministre assurait la fonction très stratégique de commissaire aux compte d’EDM SA. Il s’agit d’un service qui lui ouvrait notamment la voie d’accès aux informations très sensibles – dont la divulgation peut être considérée comme une déloyauté vis-à-vis de la société qu’elle sert es qualité. Surtout que la profession de commissaire aux comptes obéit quand même à une déontologie.
Le CSP roule sur de l’hydrocarbure à gogo
Le retrait précipité des forces onusiennes aura été d’une perte énorme pour les FAMa et d’un gain inespéré pour les forces rebelles confinés dans les alentours de Kidal depuis le début de la rétrocession des emprises de la Minusma. En dépit de la destruction annoncée et attendue du matériel impossible à transporter, le CSP et la CMA en ont été les heureux bénéficiaires et peuvent se frotter les mains d’avoir hérité d’un précieux legs de la part des forces étrangères. Il nous revient de bonne source, en effet, que pas moins de 2 millions de litres de carburant ont été retrouvés dans le principal camp de Kidal que contrôlent désormais les groupes armés en lieu et place des FAMa, faute de rétrocession dans la cadence la cadence er selon l’armée malienne. Il va sans dire qu’il s’agit d’un avantage logistique non négligeable.
Le vecteur aérien des FAMA a effectué des frappes a Kidal
Ce vendredi 03 novembre, aux environs de 20h30, les vecteurs aériens des forces maliennes de défense et de sécurité ont effectué des frappes ciblant les mouvements des groupes armés et alliés dans la ville de Kidal près de l’emprise abandonnée par les forces onusiennes. Lesdits frappes ont été menées à l’aide de drones, selon des sources. Selon les informations recueillis sur place, elles ont pu toucher un seul véhicule et perturbé grandement la quiétude des résidents des environs.
Le Témoin