L’Association Malienne des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (AMBAD), a tenu une conférence débat le 19 juin 2025, sur le thème : « le rôle des archives dans la refondation du Mali ».
La conférence a été l’occasion pour les archivistes du Mali de faire ressortir le lien qu’il y a entre la bonne gestion des archives et la réussite des objectifs de la refondation.
La conférence débat a eu lieu à la Direction Nationale des Bibliothèques et de la Documentation, elle a été animée par les conférenciers, Lamine Camara, professeur d’archivistique et Souleymane Frantao, professeur de la même discipline.
L’activité était riche en communication et en représentativité, en témoigne les nombreuses personnalités présentes dans la salle, notamment la Présidence de la République, la Primature, l’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (APDP), la Direction Nationale des Archives du Mali (DNAM), la Direction Nationale des Bibliothèques et de la Documentation (DNBD), les anciens professionnels et professeurs du domaine des archives, les professionnels archivistes, bibliothécaires, documentalistes et informaticiens, les étudiants de la Filière Métiers du Livre, des Archives et de la Documentation (FMLAD).
L’objectif, à en croire les organisateurs, était de montrer l’importance des archives dans le processus de la refondation et pour se faire, trois axes clés ont été débattus par les conférenciers, il s’agit de la refondation du système financier, la bonne gestion des archives et le savoir.
Selon Lamine Frantao, un des conférenciers du jour, la bonne gestion des archives permet de lutter contre la corruption et de réunir toutes les preuves de gestion d’une administration. « En tant que citoyen, le fait de disposer des archives de son pays permet de savoir d’où on vient, où on va et également qui on est », dit-il.
A l’entendre, les archives contribuent à la gestion et à la valorisation de tous ces éléments qui sont essentiels dans le processus actuel du pays. Il invite, à cet effet, les archivistes à s’impliquer davantage, aller vers les administrations et essayer de se mettre ensemble pour relever les difficultés. Car, ajouta-t-il, les archivistes d’une manière générale sont en difficultés et ces difficultés sont liées au fait que l’archivage ne peut pas se faire sans les moyens, sans un personnel qualifié.
Quant à Souleymane Camara, le second conférencier, il demeure convaincu que les archives peuvent beaucoup contribuer à la refondation du Mali dans la mesure où les trois piliers de la refondation qui sont la refondation en citoyenneté, la refondation dans la gouvernance, la Refondation des savoirs, les archivistes ont beaucoup à apporter à ce niveau. « On ne peut pas parler de la bonne gouvernance sans les archives, la transparence administrative et la circulation de l’information dans les administrations sont dues à l’action des archivistes », a-t-il conclu.
Ibrahima Ndiaye