Le 22 mars 2022, l’annonce de l’invitation de la Commission de la CEDEAO adressée au président de la transition, le colonel Assimi Goïta, à participer au Sommet extraordinaire de l’organisation sous-régionale, le 25 mars 2022, à Accra au Ghana, a été perçue à Bamako comme une convocation à la mort. Ainsi, les réactions ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux. « Cette invitation est une convocation à la mort et Assimi ne doit y aller » ; « Ils vont tuer Assimi » ; « Ils veulent maintenant tuer Assimi » ; « Ils vont empoisonner notre Assimi » ; « Ils vont l’empoisonner et il va mourir à petit feu » ; « Assimi est actuellement dans la visière de la CEDEAO » ; « La CEDEAO veut tuer Assimi » ; etc.
Autant de réactions. Chacun voulait que le président de la transition reste à Bamako. Comme pour dire ‘’j’ai bien entendu et compris vos messages, vos préoccupations’’, Assimi décline l’invitation et décide d’envoyer une délégation conduite par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop. Finalement pour une raison de huit clos du sommet, la délégation malienne n’a pas pu faire le déplacement sur Accra.
Les chefs d’Etat de la CEDEAO en veulent-ils réellement à la personne du Colonel Assimi Goïta ? Difficile de répondre à cette question avec certitude. La seule chose que l’on puisse dire est qu’ils ont déclaré officiellement avoir regretté l’absence du chef de l’Etat malien. « La Conférence regrette l’indisponibilité du président de la Transition à honorer en personne l’invitation qui lui a été faite de participer au Sommet en vue de trouver une solution à la situation actuelle au Mali », peut-on lire dans le communiqué final du Sommet.
Ce qui est sûr, c’est qu’en cette période de relations froides entre le Mali et CEDEAO, ainsi que la France, ami et soutien principal de la même organisation sous-régionale, la prudence doit être de mise chez les autorités nationales, principalement chez Assimi Goïta.
Ousmane BALLO
Source : Ziré