Sleimane, 15 ans, est un jeune joueur de foot originaire de Tombouctou qui développe son talent à Bamako. Encore jeune, Sleimane, qui a défié les djihadistes en 2012 parce qu’ils l’empêchaient de jouer au ballon rond, a déjà son plan de réussite dans la tête.
Né le 23 janvier 2003 à Tombouctou et passionné du ballon rond, il a commencé à prendre goût au football depuis à bas âge. En 2012, l’occupation de Tombouctou et l’interdiction de la pratique du football ne l’ont pas empêché de poursuivre son rêve, celui de devenir un jour footballeur international. Il ne ratait aucun événement sportif et fut surnommé « Messi ».
Le jeune talentueux ramassait des ballons lors de chaque tournoi et portait le numéro 10 sur tous ses tee-shirts. « Messi », car l’Argentin est son idole. Il rêve de lui ressembler ou de le dépasser même et jouer à Barcelone est son souhait le plus ardent.
Faire une carrière de footballeur à Tombouctou n’est pas chose facile, mais avec la volonté, le courage et l’endurance du jeune Tomboctien, on est prêt et déterminé à relever le défi. L’objectif principal de Sleimane est de devenir un joueur de renommée internationale. Il a vécu une enfance dure et avait des difficultés à s’adapter au milieu, n’ayant pas les possibilités d’autres enfants de son époque, mais il ne s’est jamais découragé. Il passait des semaines, voire des mois, à économiser de l’argent pour s’acheter un ballon en plastique. Il rassemblait tous les enfants de son âge et ils se rendaient dans les rues ou dans les cours des écoles pour jouer au football, ne se fatiguant presque pas. Les autres disaient qu’ils voulaient rentrer à la maison mais lui continuait à jouer, soit avec quelques-uns qui restent, soit seul.
Sleimane a délaissé ses études en 7ème année au profit du ballon rond. Il a le soutien de ses parents et de son coach nommé Duran, mais par manque de moyens de financement, il s’est déplacé à Bamako pour essayer de poursuivre son rêve. Il joue actuellement dans un centre de football et garde toujours espoir. Il est prêt à se battre jour et nuit et reste optimiste. « Rien n’est impossible dans la vie, il faut croire en ses compétences » disait-il.
Fondo Aldjoumat
Source: Nord Sud Journal