Véritable espace de débat sur le devenir de la Nation, le dialogue national inclusif conformément au calendrier établi boucle l’étape des concertations à la base. La forte adhésion des populations ravive l’unanimité autour de ce processus dont l’objectif recherché était de convenir ensemble sur les futures réformes visant la refondation de l’Etat.
Plus de six-cent communes, les cercles, les régions, le District de Bamako, les Ambassades et Consulats ont abrité les concertations locales sur le dialogue national inclusif, en vue de prendre en compte les différentes propositions et suggestions des populations dans le projet de réforme institutionnelle à venir.
L’étape de Bamako s’est déroulée la semaine dernière au CICB. Elle a mobilisé tous les acteurs de la société civile, des partis politiques, et les autorités coutumières et religieuses. Ainsi que dans les Ambassades et Consulats.
Les facilitateurs (le triumvirat), dans leur mission de veille à l’inclusion avec toutes les forces vives de la nation, ont rencontré, auparavant, des responsables des partis politiques, des personnes ressources et toutes les sensibilités pour une plus grande adhésion autour des questions essentielles du pays. Ce qui explique, malgré quelque réticence de certains partis politiques, la forte mobilisation des populations à la base durant les concertations initiées à cet effet.
« Le dialogue national inclusif n’est pas réservé seulement aux partis politiques. Il prend en compte toutes les autres forces vives de la nation », explique Baba Ahkib Haidara, président du triumvirat.
S’entendre sur le devenir du pays
Selon Baba Ahkib, le dialogue national inclusif est une tribune initiée par les plus hautes autorités pour que le peuple puisse faire connaitre ses ententes sur le projet de réforme institutionnelle. « Les maux dont souffre ce pays ne datent pas aujourd’hui, du moins certains. Si nous nous entendons sur l’essentiel de ce diagnostic, nous allons convenir aussi ensemble d’un certain nombre de valeurs, de la vision que nous avons de notre pays pour son avenir», estime-t-il.
Affirmant que le dialogue est d’une importance capitale pour le règlement de tout différend, le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Cherif Ousmane Madani Haïdara, a souhaité que les organisateurs du débat lors des assises donnent la parole aux sans voix, aux personnes opprimées, pour respecter le caractère inclusif du dialogue.
« Il faut avoir le temps nécessaire pour que chacun puisse s’exprimer à travers ce dialogue. Sans cela, les travaux vont perdre leur essence, parce que ce dialogue est une tribune pour que chacun puisse s’exprimer, faire des propositions pour que les Maliens puissent se retrouver », ajoute le guide Ançar Dine.
De la façon dont les travaux se sont déroulés à tous les niveaux avec de forte participation des populations, il est à noter que le dialogue national inclusif obtient l’adhésion de la majorité des Maliens. Ce qui ne laisse aucune chance aux responsables de certains partis politiques qui se sont retirés du processus. Cela est bien le sens de l’opposition dans une démocratie.
L’Observatoire