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Mahmoud Dicko lors du meeting : « Le peuple du Mali va prendre son destin en mains »

Mahmoud Dicko s’est également prononcé sur la crise scolaire en reconnaissant la légalité et la légitimité de la grève des enseignants. « La revendication des enseignants est un dû. Et un dû  ne se négocie pas », a-t-il souligné à cet effet, avant de martelé que l’incidence financière évoquée par le gouvernement ne tient pas.  Il n’a pas manqué de supplier  les enseignants à regagner les salles de classe. L’interlocuteur du jour a rassuré que le peuple du Mali se portera garant pour qu’ils soient mis dans leur droit.  Comme alternative, il propose la suppression des institutions inefficaces, coûteuses et de trop au Mali. Il s’agit notamment du Conseil économique et social, du Haut Conseil des collectivités territoriales, le poste de médiateur de la république, le Bureau du vérificateur général et  la Haute cour de justice qui, selon lui, ne servent à rien. L’Imam Dicko a proposé la diminution du budget  de la présidence de la république et de l’Assemblée nationale. Comme proposition concernant l’utilisation de la somme de ces mannes financières, il demandera de les allouer à la défense,  la santé et  l’éducation.

 

De la même façon que le prêcheur Bandjougou Doumbia, l’iman Mohmoud Dicko s’est également adressé à Ag Agaly et Amadou Kouffa. Sans emprunter les pas de son prédécesseur, il a appelé les deux radicaux à accorder une trêve. « Le Mali, et les Maliens sont fatigués car trop sang ont coulé et beaucoup de vies sont arrachées », leur a-t-il dit. « Nous ne sommes pas des mécréants et vous n’êtes pas plus musulmans que nous », a-t-il tenu à leur faire savoir. Une manière pour l’iman Dicko de se positionner avec l’annonce de l’ouverture des négociations avec les djihadistes.

La tête pensante du mouvement politico-religieux, Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) a lancé un ultimatum au gouvernement. En effet, à ses dires, si le problème des enseignants n’est réglé d’ici le vendredi prochain, le peuple prendra son destin en main. « Les politiques à qui nous avons confié la gestion du pays  ne nous ont pas acheté sur le marché d’esclave », a-t-il martelé pour galvaniser ses troupes à répondre à son appel le moment venu. Comme pour dire qu’un nouveau 5 avril est en gestation pour mettre fin au deal apparent entre le guide et son présumé fils de la primature, même si la date et le lieu de cette grande mobilisation ne sont pas encore dévoilés.

Pour conclure, L’imam Dicko dira à la jeunesse que  le peuple malien n’est pas un peuple de la soumission et de la résignation, mais un peuple de la résistance et debout. Il estime qu’il est temps que la jeunesse cesse d’hésiter, de   tergiverser, de se pervertir et de  tâtonner afin de prendre son destin en main.

Amidou KEITA

Le Témoin

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