“Après des années de recherche, les enquêteurs des Nations unies n’ont pas réussi à dénicher l’argent liquide et l’or qui ont mystérieusement disparu après la mort du dictateur Muammar Kadhafi et la chute de son régime, en 2011”, souligne The Globe and Mail.
Toutefois, le rapport de 299 pages, publié début juin 2017 par le groupe d’experts sur la Libye du Conseil de sécurité des Nations unies, établit une liste de pays africains dans lesquels “serait cachée, depuis 2011, une grande partie de cette fortune, disséminée au-delà des frontières libyennes”.
Armes et équipements militaires
Ainsi une partie de ce trésor aurait été repérée à Ouagadougou, au Burkina Faso, “et des factions libyennes tentent de récupérer cet argent”. Le rapport mentionne également, avec des photos à l’appui, la présence à Accra, la capitale du Ghana, “de piles de boîtes portant le logo de la Croix-Rouge et qui contiendraient une partie des avoirs de Kadhafi”, poursuit le quotidien de Toronto.
Des indices encore plus concluants mènent vers l’Afrique du Sud. Selon le groupe d’experts, les Libyens ont essayé en 2013 de négocier avec les Sud-Africains “l’utilisation des avoirs libyens cachés dans ce pays” pour l’achat d’armes et d’équipements militaires pour un montant de plusieurs milliards de dollars. “Le rapport onusien contient une lettre de la ministre sud-africaine de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, exprimant son soutien à cette transaction.”
D’autres documents font état d’un possible transfert d’argent d’une banque sud-africaine vers une banque kényane. Enfin, selon le rapport onusien,
les fonds libyens cachés en Afrique du Sud sont effectivement accessibles à des anciens membres du régime de Kadhafi”.