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Les FAMA, nouvelle cible de l’insécurité au nord du Mali : Un véhicule de l’armée enlevé à Gao et un autre saute sur une mine près de Tombouctou

On ne le dira jamais assez le nord du Mali tend à devenir un théâtre d’affrontements permanents. En effet, après la reprise des hostilités entre unionistes et séparatistes dans plusieurs localités au nord, les terroristes, alliés de ces derniers, en profitent pour commettre des attentats meurtriers.

Récemment, ce sont surtout les militaires maliens qui opèrent progressivement leur retour dans cette partie du pays qui sont pris pour cible. Ainsi, le mardi dernier, aux environs de 19h, le véhicule d’un militaire malien a été enlevé près du palais de justice de la ville lors d’une manifestation meurtrière provoquée par l’attitude partisane des casques bleus. Le militaire en question avait fait une escale au Restaurant  » Source du nord  » pour se ravitailler. C’est là que son véhicule avec à son bord son arme et son portable, a été enlevé. Selon nos sources, le militaire n’est pas de Gao mais était simplement venu pour s’approvisionner.

Par ailleurs, hier mercredi, à 6h du matin, c’est un autre véhicule de l’armée qui a sauté sur une mine à 60km au sud de Tombouctou. Heureusement qu’il n’y a aucune victime à déplorer, mais l’avant du véhicule a été fortement endommagé par la déflagration.

Bien qu’on ignore les auteurs de ces crimes, il semblerait qu’ils soient en relation avec l’insécurité généralisée qui prévaut depuis quelques temps au nord du Mali. En effet, outre les affrontements devenus quasi-réguliers entre les unionistes et les séparatistes, des hommes armés que l’on dit proches des derniers se livrent à des harcèlements contre des civils favorables à l’unité du Mali et des militaires. Ainsi, le week-end dernier, c’est la localité de Kasba, dans l’arrondissement de Bamba (cercle de Bourem ) située à environ 30 km à l’est de Zarhu sur la route reliant Tombouctou à Gao, qui a été prise pour cible par des bandits armés. Ces derniers y ont incendié et pillé des commerces avant d’emporter des biens ainsi que des otages qui finiront par être libérés. Une situation qui prévaut alors que les soldats onusiens chargés d’aider l’armée malienne à rétablir l’intégrité du territoire, sont sous le feu des critiques après la répression meurtrière des manifestants de Gao qui protestaient contre sa partialité vis-à-vis des groupes armés.

Rappelons que la MINUSMA avait conclu un accord avec le MNLA prévoyant l’établissement d’une  » zone temporaire de sécurité  » incluant Tabankort pour désarmer les unionistes. Ce qu’elle n’a pas osé faire à Kidal où ses installations et ses bureaux situés à l’aéroport ont été pillés et saccagés par des manifestants à la solde des séparatistes qui occupent d’ailleurs toujours le bâtiment. Ce qui fait dire à certains que c’est une politique de deux poids et deux mesures.

    Massiré Diop  

Source: L’Indépendant

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