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Les ex-rebelles réclament le maximum pour avoir le minimum à propos du futur gouvernement : « Il faut qu’on ait des représentants dans les ministères et dans les ambassades » Djéri Maïga dixit

Après avoir fermement déclaré dans des médias internationaux leur désir de diriger des départements de souveraineté dans le prochain gouvernement, les ex-rebelles commencent à redescendre sur terre. Dans une récente interview, le vice-président du MNLA, Mahamadou Djéri Maïga adoucit le ton par rapport à ses prétentions : “… Il faut qu’on ait des représentants dans les ministères, des chancelleries et dans les ambassades “

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Mahamadou Djéri Maïga assure que les ex-rebelles sont en parfaite entente avec les autorités gouvernementales ; qu’ils sont aujourd’hui en quasi complicité avec des membres du gouvernement les plus directement concernés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.  »Nous avons rencontré les ministres Hamadoun Konaté et Sidi Ould Mohamed Zahabi, nous parlons le même langage. Vraiment, ils ont la volonté de faire la paix et nous aussi. Je pense que la paix sera une réalité « , a-t-il indiqué. Il a assuré que l’Accord de paix impliquerait un partage du pouvoir avec les autorités légitimes. Ce qui n’est conforme qu’à sa petite piètre lecture du document conclu sous la médiation internationale élargie présidée par l’Algérie.

Avant d’ajouter qu’il urge d’appliquer strictement  l’accord qu’ils ont signé le 20 juin dernier à Bamako par leur représentant, Sidi Ould Sidati. Il reconnaît qu’il y a des groupes d’ennemis de la paix, faisant certainement allusion aux irréductibles des mouvements terrorico-jihadistes qu’il qualifie de « mouvements obscurantistes qui n’ont pas signé l’accord et qui ne le signeront jamais « .

Pour Mahamadou Djéri Maïga, qui a visiblement pris goût aux salons feutrés des hôtels de Bamako et des avions de la MINUSMA lui facilitant désormais ses navettes entre Bamako et Kidal, il y a une urgence sur le terrain pour appliquer l’accord à la lettre.  » Une fois que l’accord est appliqué, on aura la solution à tous les problèmes « , relatifs à la recrudescence de l’insécurité jusque dans les régions du Sud du pays.

Concernant la formation du gouvernement post-Accord, il reconnaît n’en avoir jamais fait un préalable pour signer le document. «  On a demandé un partage de pouvoir. Il y a les portefeuilles ministériels, on est des Maliens aussi, on a signé l’accord, on veut la paix. Donc, il faudrait qu’on nous voie à l’œuvre pour savoir si ce que nous sommes en train de dire est vrai ou faux. Ce n’est pas un préalable mais une manière de partager le pouvoir. Il faut qu’on ait des représentants dans les ministères, des chancelleries et dans les ambassades « .

Il assure n’avoir jamais convoité des portefeuilles ministériels spécifiques mais avoir seulement souhaité discuter avec le gouvernement par rapport à ce qu’il appelle  » le partage du pouvoir « . Et de préciser que le gouvernement  avait accepté cette sollicitation avant la signature.  » Nous avons signé et la communauté internationale l’a signé « .

Mahamadou Djéri Maïga se dit plein d’espoir sur le renforcement de la paix. « Si on applique cet accord à la lettre, le Mali aura non seulement la paix mais il sera le pays le plus sécurisé de la sous-région « , a-t-il indiqué.

BRUNO D SEGBEDJI

source : L’Indépendant

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