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Nation : l’honorable Oumar Mariko montre sa vraie face à la mouvance présidentielle ?

Après avoir interpellé les ministres du développement rural, Bocary Tréta et celui de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, Sada Samaké, l’honorable Oumar Mariko, élu de Kolondièba était le samedi 11 juillet 2015, face à la presse.

 

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Pour Mariko, l’objectif de cette conférence de presse est d’abord d’attirer  l’attention des élus et ensuite, d’inviter l’opinion nationale, les responsables politiques et du pouvoir exécutif à prendre conscience du danger permanent qui s’installe dans notre pays et qui hypothèque dangereusement l’avenir des maliens. « Il faut que le mal soit extirpé une fois pour de bon au sein de l’administration malienne, si nous voulons des lendemains meilleurs et c’est l’œuvre de nous tous» a-t-il déclaré.

Pour ce qui est des interpellations, l’honorable Mariko dira qu’elles entrent dans le cadre de la mission de contrôle de l’action gouvernementale. «En tant que partis politiques et députés, cette mission nous oblige à interpeller l’Exécutif sur les questions essentielles et vitales qui touchent à la vie de la Nation malienne», a-t-il expliqué.

Au sujet l’interpellation du ministre Bocary Tréta, l’honorable Oumar Mariko, a dénoncé la perte de souveraineté de l’Etat dans la gestion des affaires de la Nation ainsi que la corruption et le népotisme érigés en mode de gouvernance. Il a estimé que l’accaparement des terres est une réalité au Mali, et que les cas de Sanambadougou et de Saou en sont des exemples.

Pour ce qui est du renouvèlement des instances de l’Union Nationale des Sociétés Coopératives des Producteurs de Cotons (UN-SCPC), il fait savoir que contrairement à l’Acte Uniforme de l’OHADA relatifs aux sociétés coopératives, le ministre Tréta a validé la mise en place de l’UN-SCPC qui avait en réalité la gestion des engrais dénommé «engrais frelaté». «Nous avons plutôt l’impression qu’il s’agit d’un partage de festin auquel il faut convier le maximum de copains», a-t-il estimé.

Parlant du ministre de la Sécurité, Sada Samaké, le conférencier abordera les cas de violation de décisions de justice. Mariko a estimé que ces cas concernent les élèves commissaires de police sous régimes de nomination exceptionnelle de diplômante. Pour lui, le ministre Sada, a délibérément refusé d’appliquer les décisions de justice relatives à la promotion au grade de commissaire des élèves commissaires pressentis.

En ce qui concerne l’affaire du syndicat de la police, il fera savoir que courant la transition, la police nationale a bénéficié d’une augmentation de salaire de 15%. Le secrétaire général par intérim du syndicat de la police, Youssouf Fofana eut à dénoncer cette situation de fait qui déplut au ministre Sada Samaké, et que Youssouf fut dès lors l’objet de harcèlement, de menace et d’atteinte contre sa personne. A ses dires, Youssouf Fofana et ses camarades  syndicaux, sous le coup d’abus d’autorité pour les uns radiés et les autres le gel des salaires.

Parlant de l’affaire Niakaté ou vol de voiture, l’orateur dira que courant 2014, Mr Niakaté commerçant de véhicule a accompli les formalités de dédouanement de sa BMW X6. Au moment de sortir le véhicule, il se rendit compte que la police l’avait sortie et remis au directeur national de la police, Amidou Kansaye, arguant qu’il s’agit de voiture volée. Par surprise la police du 15ème arrondissement du District de Bamako insinua que le dit véhicule est une voiture volée et recherchée. Finalement au lieu que le véhicule présumé volée reste en fourrière pour vérification d’usage, il fut par surprise mise à la disposition d’Amidou Kansaye, avec une fausse plaque relevant de l’immatriculation de la police. Ensuite, Niakaté fut arrêté arbitrairement par la police qui lui extorqua la somme de 300 000 Fcfa. Jusqu’à ce jour, la police est dans l’incapacité de prouver, aux dires de Mariko, que la voiture de Niakaté fut volée.

Sur la question de la pénurie des cartes d’identité et des passeports, l’honorable Mariko fait valoir qu’elle est occasionnée de manière délibérée par le Ministre Sada Samaké.

Pour ce qui est de l’insécurité au Mali, l’élu de Kolondièba dira que contrairement aux propos rassurants du ministre Sada Samaké sur la question, l’insécurité demeure toujours à Bamako et dans les régions. Tout cela n’est que l’effet d’une cause profonde dont la solution, selon Mariko, n’est pas trouvée du fait du laxisme et de la corruption entretenus par le ministre et son réseau. Les conditions de travail des forces de sécurité laissent à désirer : manque de dotations en termes d’équipements et de carburant pour une patrouille efficace. Les populations sont victimes d’insécurité grandissante : cambriolages, vols à mains armées jusque dans les chambres à coucher des paisibles citoyens. En 2014, une série d’incendie de marché a eu lieu faisant de nombreuses victimes sur le plan financier et matériel, a indiqué Mariko. Le marché de Médine incendié dans la nuit du 3 au 4 février 2014, a fait 278 victimes, celui du marché de colas dans la nuit du 5 au 6 mars 2014 a fait 253 victimes, et enfin celui du marché Rose dans la nuit du 20 au 21 mars 2014 a fait 421 victimes, soit un total de 1152 personnes, qui ont vu leurs biens s’envoler en flamme.

Par ailleurs, pour Mariko, il faudra combattre le phénomène de l’impunité. Si l’on veut développer chez le citoyen malien, le culte du droit, le sens de responsabilité efficiente, le respect des biens d’autrui, le respect des libertés individuelles et l’amour de la patrie, le Dr Mariko propose un espace évolutif à chacun pour la pérennité familiale. Pour lui, le phénomène de l’impunité est défini par l’absence d’investigation, de jugement et de réparation des violations flagrantes. «La tergiversation interne de la situation socio-politico-administrative qui se développe au Mali montre sans ambages que l’impunité ne révèle pas seulement de l’impunité de droit ou des obstacles légaux qui se sont opposés à la connaissance de la vérité, à la distribution de la justice et à l’octroi de la réparation due aux victimes de tous genres. Il a souhaité que les autorités concernées tiennent compte de cette interpellation pour régulariser la situation de népotisme au sein de l’administration malienne afin qu’elle soit mieux structurée pour résister aux avatars de la corruption, perçue comme un fléau dans les administrations publiques pour pouvoir offrir des services plus adéquats à la population a-t-il conclu.

Pachi TRAORE

Source: L’oeil du Mali

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