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Législatives et communales 2013-2014 : la FENACOF requinque les candidates

La Fédération nationale des collectifs d’organisations féminines du Mali (FENACOF-Mali Nyèda Kura) organise, depuis, hier jeudi, au Centre Awa KEITA, un atelier de formation des femmes candidates aux élections législatives et communales 2013-2014 sur le thème «Femmes et élections: Planification et gestion des campagnes électorales et les techniques de communication et de plaidoyer/lobbying.

membres Fédération nationale collectifs organisations féminines Mali (FENACOF-Mali Nyèda Kura)

L’objectif de la journée de formation est de contribuer au renforcement des capacités des femmes candidates aux élections législatives et communales 2013-2014 dans les 6 Communes du District de Bamako et les communes de Kati et Siby dans la région de Koulikoro.

La cérémonie d’ouverture était placée sous l’égide de la directrice nationale de la Promotion de la femme, Mme KEITA Fatoumata KEITA. Elle avait à ses côtés la présidente de la FENACOF, Mme DEMBELE Oulématou SOW; le chef d’équipe de l’UGP, Filipo QUINCI; le représentant du maire de la CIII. On y notait la présence de plusieurs candidates aux élections législatives du 24 novembre et communales à venir.

Selon Mme DEMBELE Oulématou SOW, dans l’optique d’apporter sa contribution à cette noble mission d’accompagnement des candidates à ces élections de proximité, la FENACOF-Mali, organisation féminine de 3è niveau a initié le projet intitulé: «Augmentation du taux de représentativité des femmes aux élections générales 2013-2014 dans les six communes du District de Bamako et les communes de Kati et Siby dans la région de Koulikoro», sous financement de l’Union européenne à travers le Projet d’appui aux organisations de la société civile (PAOSC II).

Pour elle, il s’agit de renforcer les capacités des candidates sur les thèmes «Femmes et élections», «Planification et gestion des campagnes électorales» et «Techniques de communication et de plaidoyer/lobbying». Car,  les résultats d’une étude ont révélé: «En 2007, une seule femme sur 11 a été candidate à l’élection  présidentielle; en 2013, une seule femme sur 28. Aux législatives de 2007, 203 femmes seulement sur 1595 candidatures. En 2009, il y a eu 13 537 femmes candidates sur 84 606 candidats aux élections municipales». Par ailleurs, il s’avère  que non seulement, le nombre de candidatures a été très faible, le taux d’élus n’a pas répondu aux attentes.

À titre d’exemple, l’Assemblée nationale enregistre 15 femmes sur 147 députés.

Au niveau communal, il y a 928 femmes sur 10 772 conseillers municipaux et 8 femmes sur 703 maires.

Pour la présidente de la FENACOF-Mali, cette situation est en contradiction avec le taux toujours élevé de la participation des femmes au vote. D’où le combat de son organisation qui prône un taux élevé de participation des femmes aux postes électifs et de prise de décision.

Par ailleurs, a-t-elle fait remarquer, malgré le taux démographique dominant de plus de 50%, la prédominance de leur apport à l’économie nationale (70%) dans la production alimentaire, les femmes subissent la discrimination et l’exclusion de la part des hommes. Pour elle, cet environnement présente des écarts de taux entre les candidatures des femmes et celles des hommes qui peuvent s’expliquer, à son avis, par des facteurs socioculturelles, auxquels elles sont confrontées.

Mme DEMBELE a fait savoir que les différentes campagnes menées par les femmes candidates aux élections législatives à travers les médias et les contacts personnels ont démontré divers handicaps, tels que: le manque d’intérêt pour leur propre candidature, la discrimination des femmes sur les listes de candidature par les partis politiques, les  préjugés sociaux, le manque de confiance en elle-même, le problème de formulation des messages de campagne, le problème d’élaboration des programmes de campagne, le problème de prise de la parole en public, le problème de familiarisation avec les médias, le manque d’intérêt des populations dans beaucoup de zone par rapport aux candidatures des femmes, la méconnaissance du processus électoral par les femmes, la méconnaissance des techniques de communication et plaidoyer/ lobbying, ainsi que la méconnaissance des rôles et missions de député et d’élus communaux, faible pouvoir économique des femmes.

La directrice nationale de la Promotion de la femme a remercié la FENACOF-Mali pour cette heureuse initiative en faveur des femmes candidates. Mme KEITA a pris l’engagement que son département ne ménagera aucun effort pour soutenir ce projet qui a pour but d’augmenter la représentativité du nombre de femmes dans les instances de décisions.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin.info

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