Les autorités sanitaires du Nigeria ont tenté de rassurer les 180 millions d’habitants du pays après que des dizaines de cas suspects de variole du singe aient été signalés dans sept Etats.
Trente-et-un cas suspects de cette maladie tropicale rare, également appelée l’orthopoxvirose simienne ou monkey pox, ont été recensés depuis un premier cas signalé le 22 septembre dernier dans l’Etat de Bayelsa (sud-est), selon le Centre de contrôle sanitaire pour le Nigeria (NDCD).
Parmi les Etats inquiétés, se trouve Lagos, la plus grande ville d’Afrique avec ses 20 millions d’habitants.
Devant la panique qui s’est répandue dans le pays, le directeur de la NCDC, Chikwe Ihekweazu, a fait savoir lundi soir que des échantillons étaient actuellement analysés et que pour l’instant, aucun cas de variole du singe ne pouvait être confirmé.
Selon lui, il est « peu probable » que tous les cas recensés soient des cas de variole, mais une enquête sanitaire est en cours.
« Les Nigérians sont appelés à rester calme, à éviter l’automédication et à rapporter tout patient suspect à la clinique la plus proche », a-t-il précisé.
Pour l’instant, aucune personne présentant les symptômes de variole du singe n’est décédée au Nigeria.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’orthopoxvirose simienne se transmet par les rongeurs ou les primates et on la trouve habituellement dans les zones reculées tropicales d’Afrique centrale et de l’ouest.
« Le virus peut provoquer une maladie parfois mortelle chez l’homme mais, bien qu’elle ressemble à la variole humaine qui a été éradiquée, elle est en général beaucoup moins grave », selon l’OMS.
En septembre dernier, 10 personnes sont mortes en Centrafrique suite à une épidémie de monkey pox. Des cas de variole du singe entraînant des décès avaient été décelés quelques mois auparavant dans la région de Bangassou, frontalière de la RDC.