Le samedi 10 novembre 2024, à Sotchi, Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a marqué les esprits lors de la première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique. Reconnu pour sa stature imposante et son charisme, le chef de la diplomatie malienne a prononcé un discours vibrant, mettant en lumière les enjeux de la coopération internationale et le rôle clé du partenariat entre le Mali et la Russie.

Un partenariat stratégique au cœur des priorités

Bamada.net-Abdoulaye Diop a salué les avancées significatives dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture et de la défense, qui témoignent d’une relation bilatérale florissante entre le Mali et la Russie. Il a notamment souligné que ce partenariat repose sur des bases solides de respect mutuel et d’objectifs partagés, à l’opposé des relations paternalistes parfois imposées par d’autres acteurs internationaux.

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Le ministre a déclaré : « La Russie n’est pas un colonisateur déguisé, mais un partenaire sincère. Elle nous accompagne dans notre quête de souveraineté et de développement, à un moment où l’histoire exige de nous, Africains, de prendre en main notre destinée. »

Une dénonciation de l’ingérence occidentale

M. Diop n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a critiqué les tentatives de déstabilisation de certains pays occidentaux, qu’il accuse de vouloir compromettre la souveraineté du Mali en raison de ses choix stratégiques. Il a également déploré l’attitude de certains pays africains, notamment dans le cadre de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’il a accusés de soutenir ces pressions externes.

« Ces manœuvres sont une nouvelle forme de colonialisme déguisé, » a-t-il martelé. Selon lui, les positions adoptées par certaines organisations internationales, dont les Nations Unies, traduisent un alignement sur des thèses néocoloniales visant à réduire le continent africain à un rôle subalterne.

Le Mali, acteur de sa propre souveraineté

Le ministre a réaffirmé la volonté du Mali de tracer sa propre voie, loin des diktats imposés par les puissances étrangères. « Nous refusons de céder à une logique néocoloniale. Le Mali s’affirme aujourd’hui comme une nation souveraine, prête à relever ses défis seule ou avec des partenaires qui respectent nos aspirations, comme la Russie », a-t-il insisté.

M. Diop a également salué l’appui stratégique de la Russie au Mali, en particulier dans un contexte marqué par des sanctions internationales et une instabilité sécuritaire. Il a rappelé que ce soutien est d’autant plus précieux que le pays traverse une période charnière, où il doit à la fois préserver son intégrité territoriale et assurer son développement économique.

Un message fort pour l’avenir

Abdoulaye Diop a conclu son intervention sur une note d’espoir et de détermination, en appelant les nations africaines à se solidariser pour affirmer leur souveraineté face aux défis du monde moderne. Il a exhorté les partenaires étrangers à abandonner les perceptions dépassées et paternalistes envers le continent.

« L’avenir de l’Afrique dépend de notre capacité à rompre avec les chaînes de la domination et à construire des partenariats fondés sur l’égalité et le respect mutuel », a-t-il déclaré.

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Le discours d’Abdoulaye Diop à Sotchi réaffirme le rôle central du Mali dans la dynamique de souveraineté africaine et met en exergue les enjeux géopolitiques auxquels le continent doit faire face. Une voix forte pour un Mali résolument tourné vers l’avenir.

BEH COULIBALY

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Source: Bamada.net