Approché par nos soins dans le cadre de nos investigations sur les affrontements qui viennent d’ensanglanter le campus de Badalabougou, le Commissaire principal de la police du 4ème arrondissement, Idrissa Sangaré nous a révélé que chaque fois que des violences éclatent entre étudiants, des agents de police sont mis à contribution pour ramener le calme. Cette année, explique-t-il, » nous sommes intervenus une cinquantaine de fois « . Pour ce qui concerne le drame du 12 octobre, la police a été dépêchée, une fois de plus, sur les lieux pour disperser les protagonistes. Pour le moment » il n’y a pas eu d’arrestations, mais une enquête est ouverte pour interpeller les auteurs de la mort de l’étudiant Sadio Moussa Kanté » a-t- il déclaré. Indiquant que les blessés sont eux-mêmes, majoritairement, des acteurs de cet acte ignoble. A l’entendre, dès que ceux-ci seront rétablis, ils seront interpellés.
Aux dires de notre interlocuteur, d’autres personnes concernées par cette affaire sont entrées dans la clandestinité. » Nous sommes à pied d’œuvre pour les retrouver « , rassure-t-il. Le commissaire Sangaré de rappeler que la loi sur la franchise scolaire » nous interdit d’évoluer dans l’espace universitaire sauf en cas de fragrant délit ou sur demande de l’Administration universitaire « . Précisant que « l’intervention dans l’espace universitaire n’est pas facile, il faut beaucoup de tacts « . Avant de prévenir les autorités que la sécurisation de l’Université commence par la délimitation de son espace géographique. Laquelle permettra aux forces de sécurité de procéder aux fouilles dès l’entrée de l’espace universitaire. Et de conclure : » Beaucoup d’étudiants qui ont eu à commettre des violences dans l’espace universitaire ont été arrêtés et déférés devant le parquet. Certains ont été mis sous mandat dépôt, d’autres relâchés « .
Source : l’Indépendant