Engagée résolument à réclamer les droits de leurs parents et grands-parents morts pour la France, l’association des héritiers (veuves, orphelins et orphelines) des anciens combattants de l’armée française et de l’infanterie coloniale d’Afrique Occidentale, résidant dans le cercle de Yélimané a animé, le jeudi 11 février, une conférence de presse. Au cours de celle-ci ses responsables ont expliqué le bien-fondé de ce regroupement qui se bat pour que la France reconnaisse ses adhérents comme les ayants droit de ces tirailleurs africains qui ont versé leur sang pour sa libération.
L’association, selon son Secrétaire administratif, Bandiougou Traoré, entendait, à travers cette conférence de presse, réclamer les droits des anciens combattants morts pour la libération de la France pendant les deux guerres mondiales. » Nous, qui sommes leurs ayants droit, demandons à nos autorités (locales, régionales et nationales) et à l’ambassade de France au Mali de bien vouloir nous accorder des facilités pour l’atteinte de nos objectifs » a-t-il indiqué.
A l’en croire, il s’agit en clair de leur faciliter l’entrée sur le terrorisme français pour des visites et des soins de santé. Et également leur permettre de se rendre sur les tombes de leurs parents et grands-parents tombés lors des deux grandes guerres mondiales. » Nous, les héritiers de ces héros tombés sur le sol français, réclamons la nationalité française. Nous signalons par ailleurs qu’aucun membre de cette association n’a bénéficié jusqu’à présent d’aucun droit de nos parents morts en France depuis la fin des deux guerres mondiales » a ajouté M. Traoré.
Les responsables de cette association ont ,par ailleurs, saisi l’occasion pour rendre grâce aux autres pays de l’Afrique Occidentale qui ont combattu aux côtés de la France lors des deux guerres mondiales que notamment l’Algérie, le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, les Comores, les 2 Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, la Guinée, Madagascar, le Maroc, le Sénégal, le Tchad, la Mauritanie, le Togo, le Niger, la Tunisie. » Nous voulons une collaboration étroite avec tous les intéressés de ces pays afin que nos objectifs soient atteints » a poursuivi M. Traoré.
Cette association, qui a son siège social dans la commune rurale de Diafounou-Diombaga, compte plus de 3 000 membres. Son adhésion est conditionnée au paiement de la somme de 5 000F CFA et à la présentation d’un document administratif attestant que les parents ou grands-parents (de l’intéressé) sont bien des anciens combattants.
Ramata S KEITA
Source : l’Indépendant