Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian était au 1er régiment étranger de génie de l’Ardoise ce matin pour la cérémonie d’hommage au major Nikolic, tué la semaine dernière au Mali.
Devant les troupes, le ministre a rappelé que « notre rôle demeure plus que jamais l’éradication du djihadisme terroriste. Ces groupes croient nous affaiblir, mais ils ne font que renforcer notre détermination à les combattre d’une façon définitive. »
Le 14 juillet, « pas un hasard »
Devant la presse, Jean-Yves Le Drian a confirmé que la date de l’attentat qui a coûté la vie au major Nikolic, le 14 juillet, « n’est pas un hasard. » Il a également rappelé que l’algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a revendiqué l’attaque, « avait déjà provoqué la prise d’otages d’In Amenas, en Algérie. »
Cette prise d’otages, qui s’est passée en janvier 2013, avait provoqué la mort de 37 otages et de 29 terroristes. Elle visait notamment à stopper l’intervention militaire française au Mali, qui venait alors de débuter. Depuis, le groupe terroriste de Belmokhtar a fusionné avec le Mujao, un des principaux groupes terroristes maliens, pour donner le groupe Al Mourabitoune.
« Il faut les combattre »
Le ministre est revenu sur l’opération Serval, à laquelle va succéder l’opération Berkhane le 1er août. « Cette opération œuvre aussi pour la sécurité de la France, il s’agissait de ne pas laisser le Mali se transformer en base terroriste », a expliqué le ministre, avant de poursuivre en affirmant qu’on « ne pouvait pas, à une distance assez faible de notre territoire, laisser des groupes terroristes agir ainsi. Il faut les combattre. »
L’opération Berkhane comptera 3000 hommes et élargira la lutte contre les mouvements djihadistes à l’ensemble du Sahel, et plus seulement au Mali.
Thierry ALLARD
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Source: Objectifgard