Dans un entretien exclusif qu’il a bien voulu nous accorder, (fait rarissime), le Docteur Abdoulaye Niang (Ph. D), Directeur exécutif du Centre d’études stratégiques sur le co-entrepreneuriat, ancien cadre de l’ONU, expert en développement, consultant et non le moindre, met en garde le pouvoir en place des conséquences de la signature prochaine le 20 janvier 2014 avec la France d’une convention militaire de défense qui est synonyme de « mise sous tutelle » prouvant l’inexistence d’une armée nationale. « Cela créera plus de problème qu’il n’en résoudra. Oui à un accord multilatéral et non bilatéral (celui d’avec la France) dont la présence constitue un danger avéré pour le Mali ». Aussi a-t-il ajouté : « Les nouvelles autorités doivent éviter de donner l’assaut sur Kidal sans la constitution d’une défense civile au prime à bord», a laissé entendre le Docteur Niang. Lisez l’entretien réalisé par Bokari Dicko.
Mali Demain : En tant que Directeur exécutif du réseau « Jo Ni Mayaa », qu’est ce qui compose donc le réseau citoyenneté co-entrepreneuriat ?
Dr Niang : Il est composé de l’association « Joko Ni maaya », de l’association « Sanè ani Kontron », UACDDDD, l’AMIFA, l’AMCFE et des individus.
Contribuer à l’émergence d’un Etat responsable, comptable de sa défense
Mali Demain : Quel rôle comptez-vous jouer dans le Mali ?
Dr Niang : Il s’agit pour nous de contribuer à l’émergence du Mali comme un Etat plus responsable, comptable de sa défense nationale et capable de répondre à la demande du citoyen pour la dignité retrouvée, la grandeur de la société restaurée, la croissance économique relancée selon la vision de prospérité partagée qui apporte la stabilité, la paix et la sécurité, la sécurité alimentaire et le développement durable. C’est pour cette raison que développer le modèle de globalisation du co-entrepreneuriat s’impose selon le tabouret à trois pieds et de modèle de siège de trois en une place. Le Pied un comme système de bonne gouvernance ; à savoir :- la gouvernance sociale et culturelle ; la gouvernance administrative et politique ; la gouvernance économique et d’entreprise et la gouvernance sous-régionale et globale ; le second pied est sur un programme de communication stratégique qui devrait permettre de raffermir la volonté collective et de promouvoir la détermination partagée ; le pied trois sera basée sur la stratégie de globalisation du co-entrepreneuriat selon le principe de leaderships inclusif et partagé, à savoir : – la classe politique sera chargée de leadership sur la stratégie de stimulation du développement économique et social et de la stratégie de sécurité axée sur le système de défense nationale ; le groupe de société civile se chargera du leadership pour la stratégie sur la promesse ; la communauté des affaires, elle s’occupera du leadership pour la création et de rétention des richesses de la Nation et la communauté des chercheurs socio-économistes drivera la stratégie de choc en partenariat avec les médias et le réseau citoyenneté et Co-entrepreneuriat.
Plan d’émergence
C’est ce modèle une fois appliquée sur un Etat, permettra de générer un arrangement stratégique de co-entrepreneuriat qui unit dans l’action, autour du plan d’émergence de l’Etat. Si la classe politique au pouvoir est convaincue du principe de leadership inclusif et partagé, le modèle appliqué permet au citoyen malien de se sortir de sa crise sociale, globale et sécuritaire et l’Etat malien, de se sortir de sa situation de menace contre la paix internationale, de sa position de rupture de paix dans les régions sahariennes, notamment à Gao, Tombouctou et Kidal, et de sa situation de servir de base pour les activités des organisations d’extrémisme violent (Jihadistes, Ançardines et autres).
Ce modèle se fera dans le cadre de la loi 04-051
L’application du modèle se fera dans le cadre de la loi 046-051 du 23 novembre 2004 portant organisation générale de la défense nationale ; en particulier : l’application des articles 07 de la loi sur la menace qui est conforme au chapitre 07 des Nations Unies sur la menace, permet d’agir sur l’article 06 afin de soumettre à répartition les ressources naturelles du Mali. Donc l’application de la norme 4S Co-entreprise et économique sur la défense économique réformant ainsi la répartition du capital d’investissement des neuf (09) mines industrielles du Mali en toute légalité et légitimité. Dans ce cas, les entreprises privées maliennes auront 45% du capital d’investissement contre 0% pour Huit d’entre elles et chaque communauté de localité abritant chacune des mines, aura 5% du capital contre 0% de nos jours et même dépossédée de leurs terres agricoles et minières, sources de subsistance en violation du pacte international relatif au droit civil et politique, ratifié par le Mali en 1976.
Un acte de réquisition
L’article 06 permet également en toute légalité et légitimité de prendre un acte de réquisition portant au moins sur 60% de la production annuelle de l’or estimée à environ 600 milliards de FCFA qui serait utilisé pour ramener les communautés de localités vulnérables au standard S2 du seuil de sécurité économique et sociale sous la défense civile avec zéro risque rébellion et devenant la première ligne de défense en cas d’attaque.
Le Chef du gouvernement et la loi
En réalité, cette opportunité d’appliquer la loi 04-051 est possible demain si le Chef du gouvernement se conforme à sa responsabilité sous l’article 20 de la dite loi qui permet donc de réviser le plan de défense de juillet 2013 à juin 2014 avec la facilitation du Centre « Sènè ».
Actualisation de la plainte contre le PM de transition
En guise de rappel, le réseau citoyenneté après avoir interpellé le Premier Ministre de la Transition, de respecter la loi, a finalement décidé devant son refus, de porter plainte au niveau du Procureur près de la Cour Suprême.
Mettre fin aux missions de Serval et de la MINUSMA
Le réseau ose espérer qu’après les élections législatives, que le Premier Ministre du Président élu sur le changement, respectera cette responsabilité qui est d’une très grande importance pour l’honneur du Mali et la dignité du citoyen car, ceci nous permettra de mettre fin aux conditions de menace du Mali, donc aux missions de Serval et de la MINUSMA pour se situer dans le cadre de la co-entreprise sécuritaire du Sahara, basée à Tessalit sous la défense militaire.
Mise en place d’un centre incubateur de l’agriculture
Enfin, en cas d’application du modèle est en application sur l’agriculture suite à la retraite le week-end dernier qui a approuvée la mise en place d’un centre incubateur de Co-entrepreneuriat, appliquée notamment à l’agriculture dans les zones périurbaines du Mali afin d’offrir une alternative économique aux millions de jeunes et de personnes vulnérables au jihadisme et des pratiques déviantes comme on le voit dans l’administration du Mali qui justifie la déclaration 2014 du Chef de l’Etat contre la corruption.
L’accord avec la France est inutile
Mali Demain : Nos autorités s’apprêtent à signer le 20 janvier prochain, une convention militaire de défense avec la France. Que vous inspire cet acte ?
Dr Niang : C’est un accord inutile si on se mettait dans le contexte de la mutualisation multilatérale des ressources sécuritaires pour lutter contre les organisations d’extrême violence. L’analyse critique des responsables français, notamment le Ministre de la défense, montre à suffisance que la valeur ajoutée des forces armées françaises dans la défense civile est négative dans la mesure où ils craignent la température, els distances et le manque de capacité pour discerner dans la population qui est jihadiste ou non.
Prioriser la défense civile avec la communauté civile de Kidal
La défense civile comme proposée permet de réduire les distances à zéro pour els communautés de localité et la température normale pour les populations de la communauté est de savoir qui est nouveau en son sein ; deuxièmement, si c’est la lutte contre l’extrémisme violent dans les régions sahariennes du Mali, la France avec une croissance économique zéro, n’a aucune capacité pour mener à bien, la lutte contre l’extrémisme violent dans une région aussi immense que celle du Sahara, d’où la formule de COESS.
Un accord multilatéral multi-sécuritaire qu’adh’oc sera mieux
Donc, qu’on prenne la défense civile ou militaire, le Mali n’a besoin d’accord qu’avec la communauté locale de Kidal par l’introduction de la défense civile et d’accord avec le reste du monde pour une entreprise multinationale sécuritaire qui s‘attaquerait au jihadisme, un fléau qui au-delà des frontières maliennes. Un Etat malien qui appliquerait la loi 04-051 par un simple décret, permet au Mali d’avoir un système de bonne défense tout en préservant l’honneur et la dignité des Maliens.
La France et son l’OCRS, une ambition historique
Mali Demain : Quelles seront les conséquences de cet accord pour notre pays ?
Dr Niang : Les conséquences de cet accord militaire avec la France, fera que le Mali sera ciblé par les organisations d’extrême violence et peut-être de satisfaire l’ambition historique de la France pour reconstituer l’Organisation Commune des Etats Riverains du Sahara (OCRS) qui toucherait l’intégrité territoriale du Mali et beaucoup plus de pays.
Le 20 janvier, une opportunité de discuter du concept de la COESS
Pour se sortir de ce dilemme, c’est de faire de la réunion du 20 janvier, une opportunité pour le Mali, de discuter le concept de la COESS, comme suivi du sommet sur la sécurité organisé récemment à Paris.
Se mettre d’accord avec la France pour résoudre le problème de Kidal
Mali Demain : Quel doit être la conduite à tenir des nouvelles autorités par rapport à cet accord ?
Dr Niang : Les autorités après avoir recentré la rencontre du 20 janvier prochain sur la COESS, devraient se mettre d’accord avec la France pour résoudre le problème de Kidal sur la base d’une planification bien réfléchie de retrait des troupes françaises sur l’ensemble du territoire malien et de se préparer sur le sommet de la plate-forme de coordination du Sahel, présidé par IBK afin d’avancer rapidement sur la création de la COESS et le retrait de la MINUSMA de notre territoire.
Création de la COESS et retrait de la MINUSMA
Et le gouvernement du Mali, s’attèlera dans ce cas très rapidement à l’organisation de la défense civile afin d’éliminer la rébellion à Kidal notamment et éventuellement les trois régions Sud-ouest aurifères. Le Centre « Sènè » et le réseau qui sont très actifs au niveau des trois régions Sud-ouest, offrent son modèle de Co-entrepreneuriat et le système de défense pour ramener la paix dans la région de Kidal.
Une caravane des communautés de Kidal sur Kéniéba
Par exemple, le réseau pour la citoyenneté et le centre « Sènè » en partenariat avec des personnes ressources, offrent leur facilitation pour organiser une caravane des communautés de localité de Kidal sur la communauté de localité de Kéniéba, la commune la plus développée au Mali et peut être en Afrique, pour se rendre compte que la présence des entreprises multinationales étrangères, si elles créent davantage la capacité de croissance économique globale de la Nation, cela se fait sur la base de discrimination économique et par la dépossession abusive des terres agricoles et minières de la communauté locale de Kéniéba.
Aux kidalois de comprendre qu’il s’agit de leur capacité de créer des emplois et de la richesse
Une telle découverte permettrait aux kidalois de comprendre que le choix n’est pas d’avoir des projets d’assistance publique ou des investissements directs étrangers, mais c’est de développer la propre capacité de création et de rétention d‘emploi et de richesse de la Nation à travers le standard S2 du seuil de sécurité économique et sociale sous la défense civile. Cet échange permettra aux communautés locales du Sud et du Nord, de comprendre que leur insécurité économique est causée par un système de mauvaise gouvernance qui se corrige par el modèle de globalisation de Co-entrepreneuriat selon le tabouret parce que ce n’est pas une guerre des armes qu’il faut mener mais celle des nouvelles idées dont nous avons aujourd’hui l’avantage comparatif au centre « Sènè » sur toute autre organisation.
Le risque de somalisation ou de division du Mali est réel
Mali Demain : Comment voyez-vous l’avenir du Mali si cet accord était signé sans tenir compte de vos suggestions et avis?
Dr Niang : Le risque de Somalisation ou de division du Mali selon le modèle du Soudan anglais, devient réel pour l’ex Soudan français. Mais nous osons espérer que le réseau après avoir joué un rôle pour la formation des forces du changement, qui réclame 75% des votes, sera entendu s’il plait à Dieu, par le Président IBK. C’est une question de citoyenneté et non de : j’aime ou je n’aime pas une personne. Tous enfants de ce pays qui ont une contribution, doivent avoir leur place obligatoirement sur le tabouret, non pas forcément sur la place réservée aux élus ou au groupe de partis politiques au pouvoir et l’administration.
Le réseau et le centre « Sènè » ne demandent qu’à être reconnus
Au réseau et au centre « Sènè », nous sommes des retraités pour la plupart. Nous demandons que d’être reconnu pour notre rôle dans la formation à la citoyenneté et le Co-entrepreneuriat et la veille citoyenne et stratégique fondée principalement sur les études stratégiques du centre « Sènè » et le modèle de globalisation du Co-entrepreneuriat.
Offre d’un séminaire de leadership
C’est dans ce cadre que nous offrons un séminaire de leadership à l’intention des secrétaires Généraux et des hauts responsables de défense au niveau de la présidence, la primature, els départements ministériels et els autres institutions de la République sur la stratégie de stimulation et la stratégie de sécurité. Les participants de ce séminaire, seront les armes du changement au sein des institutions et aideront à sortir le Mali du contrôle des acteurs étatiques et non étatiques d’attitudes déviantes ou d’extrémisme violent de la vallée de déviation comportementale financière avérée.
Disponibilité du centre « Sènè » et « Tambaoura busness farm »
Le centre « Sènè » et la société agro-pastorale « Tambaoura busness farm », sont disposés à mettre à à disposition le modèle d’agriculture et d’aménagement du territoire, développé à Samanko pour l’incubation des milliers de gestionnaires d’entrepreneurs et d’entreprises agricoles selon les meilleures techniques d’agriculture de précision, de cultures protégées et fertilisations intelligentes. Un partenariat avec le réseau, ils sont prêts à lancer le centre incubateur en juin 2014.
Agir maintenant en synergie
Mali Demain : Un dernier mot ?
Dr Niang : Agissons maintenant en Co-entrepreneuriat surtout notre génération qui est responsable de la crise sociale, globale et sécuritaire affectant le citoyen malien et le Mali de sa situation de menace contre la paix internationale, qui affecte l’honneur du malien et la grandeur de notre société.
Propos recueillis par Bokari Dicko