Le responsable européen a évoqué la question des jeunes qui se rendent en Syrie pour rejoindre les groupes armés, indiquant qu’entre 30 à 40 nationalités sont représentées.
De hauts responsables de l’Union européenne (UE) ont salué jeudi dernier le rôle de l’Algérie dans la stabilité et le développement de la région du Sahel, exprimant la volonté de l’UE de «renforcer davantage» sa coopération bilatérale au profit de la stabilité de la région. «L’Algérie est pour l’UE un partenaire stratégique dans les discussions sur la crise sahélienne et nous souhaitons aller le plus loin possible avec les autorités algériennes dans le dialogue sur cette question», a déclaré le représentant spécial de l’UE au Sahel, Michel Reveyrand de Menthon, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le coordinateur de la lutte antiterroriste de l’Union, Gilles de Kerchove. De Menthon a fait savoir que l’UE est en train d’ajouter «une nouvelle page de coopération avec l’Algérie qui sera certainement fructueuse». Selon lui, la crise sahélienne est une crise régionale «nécessitant la mise en place d’une concertation régionale» et la concrétisation de projets communs. M.De Menthon a rappelé que l’UE avait adopté, il y a 3 ans, une stratégie dans le Sahel, basée «beaucoup plus sur le développement que sur l’aspect sécuritaire». «Nous sommes très attentifs, au niveau de l’UE, à consolider l’approche de prévention», a-t-il affirmé, soulignant la «nécessité» de s’attaquer aux causes et aux origines de la situation prévalant, notamment, au nord du Mali pour transformer la région d’ «un espace de conflit à celui de développement». Interrogé sur les conséquences de l’intervention militaire française au Mali, baptisée Serval, il a estimé que cette intervention «ne pouvait pas régler tous les problèmes et que c’était juste une intervention ponctuelle censée être la plus brève possible». «2013 a été une année de transition au Mali et maintenant le pays entre dans une période de construction en profondeur», a-t-il poursuivi.
Pour sa part, M.De Kerchove a fait remarquer que l’Algérie est une «puissance régionale» et un «acteur très important» dans la sécurité et le développement de la région du Sahel. Il a souligné que l’Algérie, qui a eu à affronter le terrorisme durant les années 1990, a développé une «expertise» en matière de lutte contre ce fléau. M. De Kerchove a assuré que l’UE était «disposée» à soutenir tous les processus à même de permettre le retour de la stabilité dans la région du Sahel. Selon lui, la lutte contre le terrorisme «ne doit pas être basée seulement sur le volet répressif, mais plutôt sur l’aspect préventif». «Il faut mettre en place le cadre pour un dialogue plus structuré et des projets plus concrets», a-t-il suggéré. Le responsable européen a, par ailleurs, évoqué la question des jeunes qui se rendent en Syrie pour rejoindre les groupes armés, indiquant qu’entre 30 à 40 nationalités sont représentées dans ces groupes, ce qui représente «un danger, aussi bien pour l’Algérie, que pour l’UE», a-t-il estimé.
SOURCE / lexpressiondz