Selon des sources locales, les groupes djihadistes qui maintiennent le blocus de Farabougou ont, étendu leur emprise sur d’autres localités des communes de Dogofry et de Diabaly. Ces derniers ont dans la soirée du mardi au mercredi, mis le feu à plusieurs champs de culture, privant du coup les nombreux agriculteurs de récoltes. Rappelons aussi que de nombreux agriculteurs de la localité sont coupés de leurs champs depuis l’invasion djihadiste de Farabougou et ses environs. Faisant craindre les spectres de la famine dans le cercle de Niono. Ce blocus de Farabougou a été dénoncé par le Secrétaire général de l’ONU dans son récent rapport. » Une série de violences graves a été enregistrée dans la région de Ségou où, depuis début octobre, le village de Farabougou et des villages voisins de la commune de Dogofri, dans le cercle de Niono, ont été la cible d’attaques et de blocus de la part de ce que l’on présume être des combattants extrémistes » a fait savoir Antonio Guteres.
Malgré le déploiement de l’armée à l’intérieur du village depuis plusieurs mois, Farabougou n’est toujours pas libéré de l’étreinte djihadiste. La population locale ne doit sa survie qu’aux aides humanitaires acheminées par voie aérienne par les FAMa, Barkhane ou la MINUSMA. Signalons qu’après l’échec des initiatives locales de médiation, c’est une équipe du Haut conseil islamique qui a pris langue depuis quelques jours avec les extrémistes en vue d’obtenir leur retrait de la zone.
A DIARRA
Source : l’Indépendant