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La lutte contre l’Etat islamique sera longue, admet Barack Obama

WASHINGTON (Reuters) – Barack Obama a reconnu samedi que les Etats-Unis avaient sous-estimé la menace des djihadistes de l’Etat islamique, dont l’offensive fulgurante dans le nord de l’Irak a pris de court les autorités de Bagdad et la communauté internationale, et qu’il faudrait du temps pour en venir à bout.

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Le président américain a souligné pendant une courte conférence de presse à Washington que les frappes aériennes américaines menées vendredi avaient permis de détruire des armes et de l’équipement qui auraient servi à attaquer Erbil, la capitale du Kurdistan irakien.

Mais il n’a pas voulu se prononcer sur la durée de l’opération militaire américaine, destinée à permettre aux forces gouvernementales irakiennes et aux peshmerga kurdes de s’armer et de se réorganiser pour tenir tête aux insurgés.

“Je ne crois pas que nous allons résoudre ce problème en quelques semaines. Cela va prendre un certain temps”, a reconnu Barack Obama, admettant que la progression des djihadistes avait été “plus rapide” que ce à quoi s’attendaient les responsables irakiens et la communauté internationale.

Se félicitant du soutien affiché par la France et la Grande-Bretagne aux frappes américaines, le chef de la Maison blanche a dit réfléchir avec ses alliés aux moyens de mettre en place un corridor humanitaire qui permettrait aux membres de la minorité religieuse yazidi de fuir la région du mont Sinjar, où ils sont encerclés par les combattants de l’EI.

A Paris, le président François Hollande a réaffirmé dans un communiqué que “la France prendrait toute sa place dans un dispositif qui réunirait les Etats-Unis et l’ensemble des pays qui souhaiteront s’associer à une action que le Conseil de Sécurité appelle de ses vœux”.

Barack Obama, qui part pour deux semaines de vacances dans le Massachusetts, a de son côté souligné que Washington allait continuer à soutenir les autorités irakiennes et kurdes.

Mais il a insisté à plusieurs reprises sur l’importance de la formation d’un gouvernement d’union à Bagdad, où les députés n’ont toujours pas réussi à s’entendre sur le nom du successeur du Premier ministre chiite Nouri al Maliki, accusé d’avoir attisé les tensions confessionnelles.

“Je crois que c’est un coup de semonce pour les Irakiens de Bagdad qui doivent réaliser qu’ils doivent agir différemment s’ils veulent préserver l’unité de leur pays”, a estimé Barack Obama.

(Patricia Zengerle, avec Gérard Bon à Paris; Tangi Salaün pour le service français)

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