Quatre (4) milliards de dollars. C’est le montant que la Banque africaine de développement (BAD) apportera à la région du Sahel pour contribuer à en faire une zone de stabilité et de croissance économique. L’annonce a été faite par son président, Donald Kaberuka, le 5 novembre 2013 à Bamako, au Mali, lors de la « Première réunion ministérielle pour l’établissement d’une plateforme de coordination de la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel ». Kaberuka est dans la région du Sahel depuis le 4 novembre dans le cadre d’une mission conjointe de la BAD, des Nations Unies, de l’Union Africaine et de l’Union Européenne. La mission le conduira au Niger, au Burkina et au Tchad.
De cette somme, 2 milliards sont déjà en cours d’exécution au titre de programmes pour les cinq pays que sont le Mali, la Mauritanie, le Burkina, le Niger et le Tchad. Les deux (2) autres milliards seront mis à la disposition des pays, avec 950 millions à consacrer à des projets régionaux de transport et d’énergie. L’objectif pour la BAD étant de créer des espaces économiques intégrés. « Nous voulons mettre l’accent sur des projets transformateurs dans les infrastructures, et surtout dans les domaine de l’énergie », a dit Kaberuka.
Dans son intervention, le président de la BAD a affirmé la détermination de son institution dans un contexte difficile et même risqué du Sahel. « Nous savons que les moyens sont et seront toujours limités, mais notre détermination et notre volonté doivent être à la hauteur des attentes des populations. « Il ne suffit pas d’apporter l’appui financier. Il faudra aussi revoir nos procédures et nos systèmes de coordination», a-t-il ajouté.
Kaberuka a achevé son intervention sur une note d’optimisme en disant : « Nous savons que ces interventions – que ce soit dans la Corne de l’Afrique ou dans les Grands Lacs – sont risquées. Mais il faut prendre des risques pour réussir. L’audace et la gestion intelligente de risques sont les seules garanties du succès. »
La réunion de Bamako a été présidée par le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita et a vu la participation des partenaires de la mission conjointe, à savoir les Nations Unies, l’Union Africaine, la Banque mondiale et l’Union européenne.