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Kadiolo : ATTAQUE D’UN CAR DE TRANSPORT

Une dizaine d’individus armés ont attaqué, le lundi 5 janvier, aux environs de quatorze heures, un autobus de la compagnie « Sama-Transport » sur la route nationale n°7, sur l’axe Sikasso-Zégoua, à cinq kilomètres de la ville frontalière de Zégoua.

 

compagnie Transport car bus voiture sama

L’autocar de « Sama-Transport » avec une soixantaine de passagers à bord, en provenance de Côte d’ivoire, a été intercepté par un groupe d’individus armés de pistolets mitrailleurs.

Alors que les malfrats dépossédaient les passagers de leurs biens, deux gendarmes en mission, circulant à bord d’une voiture Mercédès 190 en provenance de Sikasso, sont tombés à leur tour dans l’embuscade du groupe armé. Lors des échanges de tirs, un gendarme a été blessé par une balle. Les malfaiteurs ont aussitôt disparu dans la nature.

Alertée par la population, notre équipe s’est aussitôt rendue sur les lieux. Selon les informations recueillies auprès des passagers, les assaillants étaient environ une dizaine et ont emporté plus de quinze millions de Fcfa et plusieurs téléphones portables.

Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer. Les dernières nouvelles indiquent que des recherches sont en cours pour retrouver les malfaiteurs.

C. BATHILY

AMAP-Kadiolo

 

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Kadiolo : VENT DE FOLIE DANS LA COMMUNE DE NIMBOUGOU

La population n’a pas hésité à attaquer les forces de sécurité venu mettre fin aux agissements d’un pasteur qui torturait les vieilles personnes  à la faveur de procès en sorcellerie

Dans notre édition du 17 décembre dernier, la rubrique des faits divers était consacrée aux agissements d’un pasteur burkinabé qui instruisait des procès en sorcellerie dans les communes rurales de Loulouni, Nimbougou et Kaï dans le cercle de Kadiolo, semant le trouble entre les populations. Enock Sanou et ses acolytes avaient été finalement sommés par les autorités locales de quitter la zone.

L’affaire vient de connaître un nouveau développement. En effet,  les habitants de Nimbougou se sont révoltés contre le maire et les gendarmes qui ont tenté d’arrêter les procès en sorcellerie d’un compagnon du pasteur Enock Sanou. Le bilan de la révolte est de trois gendarmes blessés.  Sept personnes, dont une femme et un pasteur malien, ont été arrêtées.

Les faits sont survenus le 31 décembre et le 1er janvier dans le village de Nimbougou, chef-lieu de la commune du même nom, au moment où l’on fêtait le passage au Nouvel an. Selon des information recueillies auprès du sous-préfet de Loulouni et du commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Kadiolo, un jeune homme du nom de Lamine Berthé a tenté de s’enfuir, avec son père, du village de Nimbougou suite aux exactions des disciples maliens du pasteur burkinabé Enock Sanou, expulsé de la commune de Kai, le  5 décembre.

Le jeune Lamine Berthé quitta le village sur une moto avec son père âgé d’environ 70 ans. Ils seront pourchassés par les acolytes du pasteur Souleymane Traoré, compagnon de Enoch Sanou. C’est près de Katogota, un village situé entre Nimbougou et Loulouni, que les Berthé, père et fils, furent rattrapés par leurs poursuivants qui les renversèrent dans un ravin avant d’enlever le vieil homme blessé.

Le jeune Lamine, impuissant face à l’acte criminel, s’est aussitôt rendu à Loulouni pour en informer le sous-préfet et les gendarmes en service au poste de sécurité de la localité. Après avoir alerté leurs  chefs hiérarchiques de Kadiolo, les deux gendarmes accompagnés d’un élément permanent de la garde nationale se  rendirent à Nimbougou. Parvenues sur la place publique du village, les forces de l’ordre constatèrent que le pasteur Souleymane Traoré se livrait à des séances d’exorcisme sur des personnes âgées (hommes et femmes) devant une foule importante.

LE MAIRE SEUL CONTRE TOUS. Les gendarmes et le garde tentèrent de parler au pasteur. En guise de réponse, ils seront violemment agressés par les villageois. Grâce à l’aide d’un villageois, le garde a pu s’échapper laissant derrière lui les deux gendarmes grièvement blessés.  Les deux motos de ceux-ci seront emportées par les agresseurs.

Cet  acte inadmissible a été, bien entendu, fermement condamné par les autorités de Kadiolo et  de Sikasso. « Aucun acte de ce genre ne peut être toléré. Une enquête minutieuse sera menée pour retrouver les auteurs »,  a prévenu  le juge de paix à compétence étendue de Kadiolo, Almoustapha Touré.

Le 1er janvier, le préfet du cercle de Kadiolo dépêcha donc une mission conjointe composée de gendarmes et de gardes pour faire  le point de la situation à Nimbougou et procéder à l’arrestation du pasteur qui sème le trouble dans la zone.

Dans le village, la mission des forces de sécurité conduite par le lieutenant Abouba Haïdara, commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Kadiolo,  trouva  le maire, seul, dans les locaux de la mairie. Interrogé  sur cette atmosphère étrange, le maire Adama Dembélé expliqua qu’hormis lui, tout le village, y compris son chef et les travailleurs de la mairie, soutient les agissements du pasteur. « Et les villageois menacent de saccager ma maison si je vais à l’encontre de leur position », confiera l’édile.

UN VILLAGE FANTOME. Et les agents de la sécurité n’étaient pas au bout de leur surprise. Quand ils voulurent débusquer le pasteur et ses acolytes, ils seront attaqués par les villageois munis de gourdins, de machettes et de fusils de chasse. Les gendarmes et les gardes ripostèrent par des tirs de sommation. Ils  parvinrent tout de même à interpeller le pasteur Souleymane Traoré et cinq de ses  complices dont une jeune femme qui était sous l’effet d’une potion hallucinogène.

Alors que le lieutenant Abouba Haïdara et ses hommes  s’apprêtaient à repartir, l’adjudant-chef de gendarmerie Mamadou Koné  fut  cerné par un groupe d’individus du village. Ses compagnons réagirent vigoureusement et parvinrent à l’arracher aux griffes des assaillants. La mission rentra alors à Loulouni.

Dans la nuit du 1er au 2 janvier, le député Souleymane Ouattara, élu  dans le cercle de Kadiolo,  se rendit au village de Nimbougou. Il n’y croisa âme qui vive à l’exception du chef de poste médical et des animaux domestiques. Selon le chef de poste médical, les habitants du village ont dû prendre tardivement conscience de la gravité de leur acte. Par peur de représailles des forces de sécurité agressées, ils se sont refugiés dans la brousse.

Au cours d’une rencontre à Kadiolo, le député Ouattara a fermement condamné le comportement des habitants du village Nimbougou avant de demander aux autorités locales de Kadiolo d’ouvrir une enquête afin de punir tous les auteurs de cet affront à l’autorité de l’Etat. Le parlementaire s’est rendu au centre de santé de référence de Kadiolo pour souhaiter prompt rétablissement aux gendarmes blessés.

C. BATHILY

AMAP-Kadiolo

source : essor

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