L’Institut culturel afro-arabe (ICAA) a été créé en 1977 au Caire. Il symbolise la première réalisation concrétisant la coopération culturelle entre deux grandes organisations régionales : l’Union africaine (alors OUA) et la Ligue des États arabes. L’établissement culturel a organisé mardi une conférence de presse dans ses locaux bamakois.
Les conférenciers étaient le directeur général de l’institut au Mali, le Dr Mohamed Salem Soufi, et son adjoint, le Dr Mahamat Adoum Doutoum. Ils ont fait la genèse de la structure et expliqué ses missions essentielles. L’Institut culturel afro-arabe a pris corps à la suite d’une recommandation du premier sommet afro-arabe en mars 1977 au Caire. Il est implanté dans notre pays depuis 2002 et œuvre au raffermissement de la coopération culturelle entre les peuples.
L’ICAA s’emploie à faciliter les contacts, les débats et le dialogue entre les responsables gouvernementaux, les chercheurs et intellectuels, les hommes d’affaires et les organisations de la société civile sur des questions d’intérêt commun.
Selon son directeur général adjoint, l’institut n’a « n’a rien à voir avec les institutions islamiques. Notre rôle est d’œuvrer pour la promotion et la sauvegarde des cultures ».
Le financement de l’ICAA provient de ressources mobilisées dans le cadre de son budget annuel, pris en charge à parts égales par la Ligue des États arabes et l’Union africaine, a précisé Mohamed Salem Soufi.
Le plan d’action 2015-2018 de réhabilitation de l’institut s’articule autour de trois composantes : le partenariat culturel (une composante qui englobe toutes les activités de l’institut au service de la culture et de la promotion des liens entre les deux « mondes »), la coopération en matière de développement concernant le traitement des problèmes de développement dans les pays africains et arabes et la contribution aux efforts visant à faire face aux défis majeurs.
Au nombre des activités culturelles menées à Bamako, figurent la co-organisation du forum international de la jeunesse pour la pérennisation des relations culturelles afro-arabes en collaboration avec le Conseil national de la jeunesse du Mali et une formation sur le manuel de gestion des musées en juillet 2007.
Il a aussi cité l’érection d’une statue d’Ibn Batouta sur la place des grands explorateurs à Koulouba en 2008, la publication d’un ouvrage intitulé « Répertoire du centre Sidi al Mukhtar al Kabir al-Kunti pour la documentation et la recherche » en 2011 et l’organisation d’une conférence sur « l’ancrage de la culture de la paix et de la non-violence : un enjeu africain et malien » en mai 2015 à Bamako.
Diadji DIARRA
source : Essor