Dans la région du centre la semaine dernière, la route nationale 15 (RN15) était barricadée à plusieurs niveaux en signe de protestation de la population face à l’insécurité persistante depuis plusieurs années. Les populations sont descendues dans les rues pour manifester leurs douleurs face aux nombreuses attaques et enlèvements de populations dont le dernier cas date du mardi 16 avril 2024 où un véhicule de transport a été enlevé avec tous ses passagers par des hommes armés non identifiés. Une énième du genre sur la RN15, depuis le début de la crise du centre. Après Bankass, Bandiagara est entré dans le jeu à travers l’ensemble de ses forces vives composées des différentes couches de la société civile. Dans une déclaration à l’endroit du chef de l’exécutif régional, le vendredi 19 avril 2024, ces habitants exhortent les hautes autorités à mettre tout en œuvre pour le retour à la vie normale dans un plus bref délai. « Nous, Forces Vives, ne peuvent rester inerte face à cette situation qui n’a que trop durer ; demandent une fois de plus aux plus hautes autorités du pays ; installer un camp militaire promis par les plus hautes autorités du pays au niveau de Parou Songobia sur la RN15 ; engager une patrouille mixte d’envergure sur tout le territoire de la région de Bandiagara ; libérer la route Koro-Ouahigouya Burkina Faso ; diligenter les actions en vue de libération de tous les otages ; accélérer le processus de dialogue pour faciliter le retour des déplacés etc. »
En effet, les populations de la région de Bandiagara regrettent que, la situation sécuritaire s’est largement détériorée ces derniers avec, entre autres, la persistance des attaques terroristes dans la région de Bandiagara ; des enlèvements et prises d’otages des centaines de civils au niveau de Songobia Parou sur la RN15 ; la croissance du nombre des déplacés dans les grandes agglomérations de la région de Bandiagara ; l’inaction des Forces Armées et de Sécurité dans la Région de Bandiagara malgré la montée en puissance de nos vaillantes armées ; la lenteur dans le processus de dialogue avec les différents groupes armés qui continuent à plonger la région de Bandiagara dans le « doute, cauchemar et consternation ».
Après plusieurs rencontres et dénonciations, signale la population de Bandiagara, le constat reste amer et cela malgré des promesses tenues par les plus hautes autorités du pays.
Par conséquent, les manifestants ont exigé à ce que des issus favorables soient trouvés au problème dans un bref délai.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS