L’ONG Leadership, éducation, autonomisation et développement des filles et femmes (LEAD-F), en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), a offert des kits de dignité, des pagnes à l’effigie de la Journée internationale de la femme et une enveloppe symbolique d’un million de Fcfa aux fistuleuses du Centre Oasis de l’hôpital du Point G. Cette cérémonie était présidée par la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, en présence de sa collègue de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby, de la présidente de l’ONG LEAD-F, Hadidiatou Sangho et du représentantde l’UNFPA, Caroline Muller. L’initiative a été soutenue par les ministères en charge de la Santé et de la Promotion de la Femme. Les deux départements ont apporté chacun 500.000 Fcfa pour soulager les fistuleuses du Point G.
La présidente de LEAD-F précisera que l’événement se situe dans le sillage de la Journée internationale de la femme et dans le cadre du lancement officiel des activités de son ONG. Hadidiatou Sangho a expliqué que le choix porté sur le Centre Oasis se justifiela volonté son organisation d’apporter un soutien sans faille aux victimes de la fistule obstétricale. Elle a aussi témoigné de sa reconnaissance aux deux départements. «J’envisageais de rendre une visite aux femmes fistuleuses afin de partager avec elles l’esprit de la Journée internationale de la femme afin qu’elles ne se sentent pas comme des laissées pour compte», a confié Bintou Founé Samaké.
Selon la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la fistule obstétricale est l’une des légions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Elle a aussi rappelé les nombreuses actions entreprises pour renforcer les capacités de celles qui en sont guéries, mais aussi en termes d’accompagnement avec des équipements et matériels ou une aide financière afin qu’elles s’installent à leur propre compte.
Quant à la ministre en charge de la Santé, elle a expliqué que vu le nombre des victimes, la fistule a tendance à devenir un problème de santé publique qui tire ses origines dans la société. Pour Fanta Siby, celles qui sont victimes de cette situation, ne sont pas forcement responsables de leur sort.
La représentante des fistuleuses a rendu hommage aux médecins et techniciens qui s’occupent d’elles, aux deux ministres et aux partenaires pour leur accompagnement. Ce geste de solidarité rassure, a-t-elle souligné.
Amsatou Oumou TRAORE
Source : L’ESSOR