Au cours de l’exercice 2010 et conformément à une promesse de campagne municipale, il avait payé de sa poche une somme de 18.525.000 FCFA au titre de l’impôt annuel de sa commune. Preuve d’un civisme exemplaire. En novembre dernier, il sera réélu avec brio, sur une liste unique Arc-en-ciel.
« L’expérience qui m’a beaucoup marqué est surtout la gestion de la frontière entre nos communes frontalières. Entre mes collèges Burkinabè et moi, il existe une franche collaboration doublée d’une réelle amitié. Pour preuve : A l’occasion de chaque célébration du 22 septembre, ces maires viennent faire la fête avec nous et vice-versa. Et chaque foi qu’il y’a des petits quiproquos entres les deux populations, nos simple coups de téléphone suffisent à eux seuls pour ramener la paix et le calme. Un fait aussi intéressant à signaler : la majorité des habitants de ma commune sont Sankaré et du coté du Burkina, ils sont Sidibé, c’est pourquoi le « cousinage à plaisanterie » fonctionne à merveille entre nos deux communauté ». Ces propos sont de Harouna Sankaré, maire de la commune rurale d’Ouankoro, situé à 100 km de la ville de Bankass.
C’est une commune qui compte 22 villages ; 23 hameaux pour une population totale estimée à 30 000 hts. Elu pour un premier mandat en avril 2009, ll accepta avec honneur et fierté, de briguer le suffrage des populations, dans le seul désir d’abréger l’interminable calvaire des femmes de la localité. Quand on sait qu’avant son arrivée, la commune manquait quasiment de tout, à commencer par l’une des denrées les plus indispensables de notre existence : L’eau potable.
Pour l’anecdote, avant l’arrivée des communes, les gendarmes sont venus dans un village proche d’Ouankoro, pour le recouvrement « musclé » des impôts .Personne n’avait à ce jour payé le sien et c’est son père , un grand marabout, bien réputé dans la région, qui a pu mobiliser ses propres fonds , en vue de soulager tout le village.
Dans la pensée de mon père, dira Harouna Sankaré, tout ce qu’un individu trouve sur terre, n’aura vraiment de sens, que lorsqu’il est partagé avec tout le monde.
Source: Bamada.net