En Haïti, le gouvernement et l’opposition se sont rencontrés vendredi dernier à Port-au-Prince pour débuter des pourparlers afin de sortir le pays de la crise politique. Ce dialogue se tient « sous la médiation de la Conférence épiscopale d’Haïti », rapporte Haiti Press Network. Le président Michel Martelly, les membres de son gouvernement, le Parlement et les partis politiques prennent part à ces négociations qui doivent se poursuivre cette semaine. « A la fin de la séance, un protocole d’accord a été signé pour fixer le cadre des pourparlers, à savoir : la gouvernance, la Constitution et surtout l’organisation des élections législatives locales et partielles », en retard depuis trois ans, explique encore Haïti Press Network.
Cette reprise du dialogue inter-haïtien est unanimement saluée par la presse. C’était « une belle image », note Le Nouvelliste non sans une pointe d’ironie. « Le président de la République et les acteurs politiques se mettent d’accord pour dialoguer. Large sourire. Poignées de main. Accolades amicales. Le tableau frise le surréalisme », écrit le quotidien haïtien qui poursuit : « Les accusations, les dénonciations et les critiques acerbes font place à la tolérance et à un climat de sérénité. Pendant quelques heures ce vendredi dans cette grande salle de l’hôtel El Rancho, le pays a eu ce qui manque à son développement : l’entente nationale ».
Pourtant, certains acteurs politiques manquent à l’appel. C’est notamment le cas de la formation politique de l’ex-président Jean Betrand Aristide, Fanmi Lavalas. L’un de ses militants explique dans les colonnes d’Alterpresse que son parti n’allait pas soutenir un dialogue dans lequel sont évacuées les questions épineuses comme, selon lui, les prisonniers politiques, la mort du juge d’instruction Jean Serge Joseph et les enquêtes judiciaires contre la femme et le fils du président haïtien, soupçonnés tous deux de corruption et de détournement de fonds publics.
Cuba : le sommet de la CELAC réunit 33 pays latino-américains, les dissidents sont arrêtés
A Cuba s’ouvre ce mardi 28 juin 2014 le Sommet de la CELAC, la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes. Le Jamaica Observer rappelle que la CELAC a été fondée en 2011 par l’ancien président vénézuélien Hugo Chavez pour créer un contrepoids à l’autre grande organisation régionale, l’OEA, l’Organisation des Etats américains, dont font partie les Etats-Unis et le Canada, deux pays qui sont exclus de la CELAC. « La Havane: capitale de l’Amérique latine et des Caraïbes », titre fièrement Granma. Le journal officiel cubain explique que durant les deux jours que durera le sommet, une vingtaine de déclarations devraient être signées. La principale, baptisée « Déclaration de La Havane », sera, selon Granma, un message fort envoyé à l’adresse des Etats-Unis. Ce document affirmera une fois de plus « le rejet de l’embargo américain sur Cuba et le fait que Cuba se trouve sur la liste américaine des pays terroristes ».
Ce que Granma ne mentionne pas, c’est qu’à l’approche du sommet, le régime castriste sévit encore une fois contre ses opposants. « Plus de cent dissidents ont été arrêtés », rapporte El Nuevo Heraldo, journal hispanophone de Miami où vit une importante communauté d’immigrés cubains. « Cette vague d’arrestations est intervenue ce week-end », affirme le quotidien. Au-delà des arrestations, un certain nombre d’opposants cubains ont été assignés à résidence. C’est le cas notamment de Guillermo Fariñas, dissident historique, qui comptait organiser un contre-sommet.
Etats-Unis : Hillary Clinton candidate présidentielle ? L’Iowa s’y voit déjà…
Un événement peu commun s’est produit ce week-end dans L’Iowa. « Le parti démocrate de cet Etat y a tenu des sessions stratégiques », raconte le Washington Post. Résultat : « Des démocrates ont commencé à monter la prochaine campagne présidentielle, qui doit avoir lieu en 2016, et ceci alors qu’il n’y a pas encore de candidat ». Mais les démocrates de l’Iowa semblent déjà parier sur leur favorite pour remplacer Barack Obama, qui ne pourra pas se représenter. Et cette favorite, elle s’appelle… Hillary Clinton.