La Délégation de l’Union européenne, dans le cadre de la semaine de la ‘’diplomatie climatique’’, a organisé une conférence-débat sur les enjeux du changement climatique. Tenue le jeudi 3 octobre 2019, à la Faculté de Droit public de Bamako, la rencontre était placée sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
La délégation de l’Union européenne a donné le ton des activités de sa semaine diplomatie climatique par une conférence-débat. Plusieurs responsables de l’UE au Mali, des autorités politiques, des responsables d’Université de Bamako ainsi que des experts de l’environnement y étaient présents.
La conférence a été marquée par l’exposé du Professeur Souleymane DIALLO et celui du Dr Diakalia SIDIBE. Animant le premier thème sur le niveau des écosystèmes naturels, le Pr DIALLO a expliqué que l’état des ressources forestières est alarmant au Mali puisqu’il ne représente que seulement 17 %.
Aussi, a-t-il alerté, le pays perd par an une grande partie de ses ressources. En guise d’exemple, il a indiqué que la superficie défrichée au Mali est estimée à plus de 500 mille hectares/an. De même, malgré qu’il soit un pays d’élevage, le Mali perd là aussi une bonne partie de sa superficie de pâturage.
« La superficie des pâturages augmente et représente 35millions d’hectare dont 40 % sont déjà brulés annuellement », s’est inquiété M. DIALLO.
Au regard de ces faits, nul besoin de dire que le Mali est confronté à un défi climatique qui s’accroit année après année. Face à cette situation, le pays disposait des atouts qui ont été mal gérés, a expliqué le conférencier. Ainsi, on est frappé de plein fouet par les conséquences liées à la pollution, a déclaré le Pr DIALLO. Elles sont notamment la diminution de la qualité des eaux, la dégradation des terres ainsi que la dégradation de la qualité de l’air.
Pour sa part, le Dr Diakalia SIDIBE a focalisé son exposé sur le cadre juridique du respect de l’environnement et les contraintes de son application. Dans son speech, il a beaucoup insisté sur le respect de l’environnement, un bien commun, qui a également des droits. Selon lui, l’environnement n’est pas respecté, c’est pourquoi demeure-t-il un souci pour le développement du Mali.
Un des clous de cet événement a été le lancement d’un appel à l’endroit des citoyens et Citoyennes pour la protection des Forets au Mali.
Ces présentations ont été suivies des témoignages de certains acteurs, dont l’ancien ministre en charge de l’Environnement et du développement durable, Mme KEITA Aida M’BO. Pour celle qui a servi à ce poste dans le gouvernement pendant des années, il faut un changement de comportement vis-à-vis de la Nature. Et, c’est tout le monde qui doit s’y mettre pour effet positif.
La rencontre a pris fin par la lecture du document de plaidoyer pour la protection de notre environnement, en général, les forêts, en particulier. Ledit message a été livré par Mlle Marguerite DAKOUO présidente de Climate Mali.
Par Rahmatou Sall
(Stagiaire)